après l’échec de leur projet de rachat, Onepoint et Layani se retirent

après l’échec de leur projet de rachat, Onepoint et Layani se retirent
après l’échec de leur projet de rachat, Onepoint et Layani se retirent

Jusqu’à mercredi, David Layani était censé devenir le patron d’Atos, mais en deux jours, tout a changé : sa société Onepoint veut sortir du capital du groupe informatique français en difficulté après avoir renoncé à le reprendre, et il démissionne lui-même. du conseil d’administration.

Ces annonces faites vendredi matin constituent un nouvel épisode dans l’incroyable saga de la descente aux enfers d’Atos. Autrefois fleuron de l’informatique française, le groupe porte aujourd’hui une dette colossale et se bat pour sa survie.

Les représentants de Onepoint, son président David Layani et Helen Lee Bouygues démissionnent « avec effet immédiat du conseil d’administration » d’Atos, a indiqué le groupe dans un bref communiqué.

M. Layani et Mme Lee Bouygues ont également informé Atos « de leur intention de sortir Onepoint du capital ». Tous deux ont rejoint fin février le conseil d’administration d’Atos, dont Onepoint est le premier actionnaire avec plus de 11% du capital.

A la Bourse de Paris, le titre Atos reculait vers 9h15, perdant plus de 8%.

– Défense et politique –

Choisi le 11 juin pour reprendre Atos et tenter de le sauver, le consortium dirigé par Onepoint a jeté l’éponge mercredi, à la surprise générale. Cela laisse la voie libre au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour reprendre les discussions, même si celles-ci avaient été initialement rejetées.

Englué dans une crise financière depuis près de trois ans, Atos, qui vaut désormais à peine plus d’un euro en bourse, a engagé en février une procédure de restructuration.

Elle avait annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et vouloir réduire massivement son endettement brut, de 4,8 milliards d’euros, pour sécuriser son activité.

Atos sera un pilier technologique des JO de Paris cet été, et son avenir a aussi une dimension politique forte liée à ses activités stratégiques dans le domaine de la défense (équipements de l’armée ou supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire française).

Le consortium emmené par Onepoint a annoncé mercredi jeter l’éponge après avoir « constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ouvrant la voie à une solution durable de restructuration financière et de mise en œuvre ».

De son côté, Atos avait alors indiqué avoir reçu « une proposition révisée de restructuration financière globale » de la part de ses créanciers.

En outre, la société d’investissement de M. Kretinsky, EPEI, a envoyé « une lettre réitérant son intérêt à participer à sa restructuration financière ».

Longtemps en discussions pour racheter une partie d’Atos avant l’échec des négociations en février, l’homme d’affaires tchèque avait révisé à deux reprises son offre au consortium de David Layani, sans succès.

– L’empire Kretinsky –

Aussi discret publiquement qu’actif sur les marchés, M. Kretinsky construit un empire en Europe, dans l’énergie, la distribution et les médias.

Selon Forbes, il est à la tête d’une fortune de 8,6 milliards d’euros construite grâce aux énergies fossiles, charbon et gaz, avec sa société historique, EPH, le plus grand groupe énergétique d’Europe centrale.

Présent dans la distribution, avec les français Casino et Fnac-Darty, le britannique Sainsbury’s, l’américain Foot Locker et l’allemand Metro, il est en passe de racheter l’opérateur postal britannique Royal Mail et a acquis fin avril 20% des activités sidérurgiques du sidérurgiste allemand Thyssenkrupp.

En France, son groupe de médias CMI est en train de vendre l’hebdomadaire Marianne au milliardaire catholique et conservateur Pierre-Edouard Stérin, mais la procédure est devenue controversée jeudi. Découragée par les articles de presse affirmant que M. Stérin aurait des liens avec le RN, la rédaction s’est opposée au rachat du magazine et s’est mise en grève vendredi matin.

Dans le volet concernant ses activités sensibles de défense, Atos a annoncé mercredi avoir « finalisé » la négociation avec l’État français « d’un accord visant à protéger les intérêts de souveraineté » de ce dernier. En clair, il s’agit d’éviter que ces activités ne tombent aux mains d’acteurs étrangers.

Mi-juin, l’Etat a fait une offre de 700 millions d’euros pour racheter les activités d’Atos jugées stratégiques et sensibles, notamment les supercalculateurs, les contrats avec l’armée française et les produits de cybersécurité.

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