Le Parlement argentin approuve définitivement les réformes de Milei

Le Parlement argentin approuve définitivement les réformes de Milei
Le Parlement argentin approuve définitivement les réformes de Milei

Avant même l’adoption de ce plan, le président Milei s’était félicité d’avoir réalisé « le plus grand ajustement budgétaire non seulement de l’histoire de l’Argentine, mais aussi de l’histoire de l’humanité ».

Les législateurs argentins ont définitivement approuvé vendredi le programme de réformes économiques dérégulatrices du président ultralibéral Javier Milei, après des mois de débats sur un texte profondément révisé.

« Nous donnerons au gouvernement du président Milei les outils nécessaires pour qu’il puisse réformer l’État une fois pour toutes », a déclaré le chef du bloc au pouvoir, Gabriel Bornoroni.

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Politiquement, le feu vert signifie « un succès total pour le gouvernement », a déclaré à l’AFP le politologue et économiste Pablo Tigani.

Mais sur le plan économique, « ce sera un retour aux politiques des années 1990 avec la déréglementation, la privatisation et l’ouverture inconditionnelle de l’économie qui portera un coup dur à l’industrie et aux petites et moyennes entreprises nationales », a-t-il estimé.

Avant même l’adoption de ce plan, le président Milei s’était félicité d’avoir réalisé « le plus grand ajustement budgétaire non seulement de l’histoire de l’Argentine, mais aussi de l’histoire de l’humanité ».

Programme d’austérité drastique

Son gouvernement a immédiatement mis en œuvre un programme d’austérité budgétaire drastique et tous azimuts, avec pour objectif d’atteindre un « déficit budgétaire zéro » d’ici fin 2024, et ainsi maîtriser l’inflation chronique (211 % en 2023).

Mais les coupes budgétaires, notamment la paralysie des travaux publics, couplées à une dévaluation brutale (54%) du peso en décembre, ont étranglé le pouvoir d’achat. Un impact qui se reflète sur la consommation, l’activité et l’emploi.

L’inflation en Argentine a poursuivi en mai la décélération progressive entamée il y a cinq mois, à 4,2% sur un mois, le plus bas depuis deux ans et demi, mais qui reste écrasante sur un an, à 276,4%.

Mais la consommation et l’activité sont en chute libre. La récession s’installe, avec une contraction de l’économie de 5,3 % au premier trimestre par rapport à la même période l’an dernier.

Le produit intérieur brut (PIB) de l’Argentine a enregistré une forte contraction de 5,1% sur un an au premier trimestre, tandis que le chômage atteint désormais 7,7% de la population, selon les chiffres officiels publiés lundi.

L’opposition et les mouvements sociaux citent un pays en souffrance, où la pauvreté augmente rapidement depuis fin 2023, pour atteindre 55,5% de la population au premier trimestre 2024, contre 44,7% un an plus tôt, selon l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique. (ODSA-UCA).

 
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