Dans cette affaire tranchée par la cour d’appel de Rennes (5e chambre, 4 septembre 2024, n° 21/07235, voir ci-dessous), les panneaux solaires au cœur du litige étaient installés sur le toit d’un pavillon loué à Quimper. région, mais leur propriétaire était le propriétaire du logement qui était également le seul à percevoir les revenus qu’ils généraient. Or, la toiture en question a pris feu fin juin 2017, quelques mois après l’emménagement des locataires. Les panneaux ont été posés en septembre par une entreprise de couverture en zinc dont le gérant n’est autre que le propriétaire.
Après que la catastrophe ait rendu la maison inhabitable, les propriétaires et les locataires n’ont pas réussi à s’entendre sur l’origine du désastre et l’affaire a été portée devant les tribunaux. La cour d’appel de Rennes a confirmé le jugement du tribunal judiciaire de Quimper tel que rapporté par l’avocat spécialisé en droit immobilier, Me Gabriel Neu-Janicki, sur son blog. Une expertise avait en effet prouvé la défaillance des panneaux photovoltaïques et c’est donc le bailleur qui en assume la responsabilité puisqu’il doit assurer la jouissance paisible de son locataire. « La présomption de responsabilité du locataire doit donc être rejetée, la preuve d’un vice de construction, sans rapport avec les obligations d’entretien du locataire étant rapportée »J’ai besoin de moi Neu-Janicki.
Aucune obligation d’entretien de la part du locataire
En effet, si l’article 1733 du Code civil prévoit que le locataire est présumé responsable en cas d’incendie, il existe deux familles d’exonérations. Soit en situation de cas fortuit ou de force majeure, soit en présence d’un défaut de construction ou d’origine extérieure (comme par exemple un incendie se propageant depuis une construction voisine). Nous sommes dans le cas d’un vice de construction et de plus le propriétaire ne peut même pas invoquer une obligation d’entretien qui incombe au locataire puisque ces panneaux ne sont pas inclus dans le contrat de bail puisqu’ils profitent exclusivement au locataire. propriétaire.
Il s’ensuit que le propriétaire est responsable de ne pas avoir assuré la « jouissance paisible » du bien loué. La Cour d’appel confirme en tous points le raisonnement de première instance : le propriétaire est tenu responsable du préjudice subi par le locataire et doit donc en assumer les conséquences.