Par
Jade Lacroix
Publié le
24 novembre 2024 à 18h49
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Une bonne nouvelle pour les automobilistes ? Dans une décision du 18 novembre 2024, le Conseil d’État remet en cause la précision de la géolocalisation de « Sulfateurs PV »ces voitures radar qui contrôlent les plaques d’immatriculation des véhicules stationnés pour vérifier si le stationnement a bien été payé.
Un manque de fiabilité de ces sulfatateurs photovoltaïques, qui circulent dans de nombreuses villes de France, ouvrant la voie à un multiplication des protestations.
Des appareils avec « un risque d’erreur important »
Le Conseil d’État a été saisi par un automobiliste parisien qui souhaitait contester une amende – la redevance post-stationnement (FPS) – perçue par un sulfateur photovoltaïque.
Rappelons que ces véhicules qui contrôlent le stationnement payant dans les villes sont équipés du dispositif de contrôle LAPI, un « système qui permet de circuler une voiture qui va prendre des photos des plaques d’immatriculation des véhicules stationnés », expliquait dans un précédent article notre rédaction. Actualités Strasbourg.
Une fois la photo du véhicule en stationnement prise, une base de données est interrogée, permettant de déterminer « si ce véhicule a payé ou non son horodateur, ou s’il a dépassé la durée de stationnement ».
Sauf que le Conseil d’Etat, dans son avis, considère que ces « dispositifs de contrôle de géolocalisation comprennent un risque d’erreur important pour établir l’emplacement exact du stationnement des véhicules. En bref, les voitures peuvent être sanctionnées à tort.
Selon la plus haute juridiction, les communes et intercommunalités doivent « prendre toutes les mesures pour assurer la fiabilité de la géolocalisation ».
Il rappelle également qu’une intervention humaine est nécessaire avant de prononcer une amende. Les agents doivent vérifier l’emplacement “sur la base de photographies montrant l’emplacement du véhicule garé”. de manière suffisamment claire et précise».
Des amendes « pleinement contestables »
Si ces conditions ne sont pas respectées ou en cas de doute sur la localisation, les automobilistes « doivent pouvoir contester pleinement ces FPS (l’amende, NDLR) ».
Le Conseil d’État définit clairement les modalités de contestation d’une amende infligée par ces voitures radar si l’infraction ne vous semble pas justifiée :
Cela implique notamment que le FPS est annulé si la contestation de l’automobiliste est suffisamment motivée et si les photographies de contrôle ne permettent pas d’établir avec certitude la localisation exacte du véhicule.
En cas de demande de contestation, le recours doit être formulé au préalable au niveau de la commune ou de l’intercommunalité. Comme expliqué précédemment, ils sont chargés de vérifier la localisation des voitures sanctionnées. Ce n’est plus à l’automobiliste de prouver sa bonne foi.
Le recours est ensuite transmis à la Commission du Contentieux du Stationnement Payant. Et la plus haute juridiction rappelle que l’automobiliste ne doit pas fournir à cette commission des « photographies horodatées confirmant la géolocalisation » comme justificatif. C’est encore une fois le rôle de la municipalité.
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