Pour en finir avec la peur des lettres et des chiffres

Nous ne supportons plus, toujours plus, tous ces acronymes qui se sont imposés dans nos vies comme des mots nécessaires, ou des maux. Mais l’important n’est pas de connaître la signification de chaque lettre. Comprendre la nature de ce qui se cache derrière l’ensemble des personnages suffit généralement.

En matière d’épargne, il faut toutefois prendre la peine de découvrir comment fonctionnent les six régimes désignés par un sigle (ou un simple acronyme) afin de prendre des décisions éclairées.

REER, CELI, REEE, CELIAPP, REEI, RVER… pourriez-vous expliquer à votre voisin ce que c’est ?

Une question similaire, quoique moins exigeante, a été posée par Léger à 1 000 Québécois au nom d’ÉducÉpargne et de la Chambre de la Sécurité Financière. Nous voulions seulement déterminer le niveau de connaissance des différents plans d’épargne.

Résultat : le REER et le CELI sont connus de la grande majorité, mais encore moins de Taylor Swift. On ne peut pas en dire autant du REEE, qui existe depuis près de 30 ans et qui est particulièrement rentable pour les parents.

Surprise, le CELIAPP, créé au printemps 2023, n’est pas si loin. En examinant les résultats en détail, on constate que c’est grâce aux 18-34 ans, qui connaissent ce régime dans une proportion de 60 %.

Ce n’est pas agréable à écrire, mais l’étude démontre des différences majeures entre les femmes et les hommes. Nous sommes loin de la marge d’erreur. Si 73 % des hommes estiment avoir une bonne connaissance des plans d’épargne, seulement 55 % des femmes affirment la même chose. C’est presque 20 points de différence.

Êtes-vous capable de différencier clairement les plans d’épargne ? 75 % des hommes ont répondu oui, contre 57 % des femmes.

Ces résultats sont déconcertants. Soit les femmes en savent beaucoup moins que les hommes, soit elles se sous-estiment fortement, ce qui dénote un manque de confiance, à mon sens assez cliché. C’est peut-être un mélange des deux. Quoi qu’il en soit, les femmes doivent trouver des moyens d’améliorer leurs connaissances financières pour pouvoir prendre de bonnes décisions, même si elles disposent de moins de temps libre que les hommes.⁠1.

La planificatrice financière Nathalie Bachand met en perspective l’étendue des connaissances que vous devez acquérir pour prendre en charge vos affaires.

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PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE ARCHIVES

Nathalie Bachand, planificatrice financière

Ce n’est pas compliqué à sauvegarder. Les trois principaux véhicules que vous devez connaître sont le REER, le CELI et le REEE si vous avez des enfants. Que vous mettiez votre argent dans l’un ou l’autre ou sur votre prêt hypothécaire, en fin de compte, c’est de l’épargne et ce n’est pas grave. Ce n’est pas la fin du monde de se tromper.

Nathalie Bachand, planificatrice financière

La pire chose à faire est de ne pas investir parce qu’on n’en sait pas assez. « Il faut convaincre les femmes qu’elles n’ont pas besoin d’un master en finance pour investir », insiste Nathalie Bachand. Et il ne faut pas éviter de consulter un planificateur financier parce qu’on a peur de ne rien comprendre. Si son discours ressemble au japonais, vous devriez chercher ailleurs. Il est très difficile de changer de médecin de famille, mais vous pouvez magasiner pour trouver votre conseiller financier.

De nombreux Québécois ne sont pas habitués à consulter un professionnel de la finance de façon régulière comme c’est le cas pour leurs dents ou leur véhicule. Si vous faites preuve de négligence pendant 40 ans, vous risquez de vous heurter à un mur lorsque viendra le temps d’envisager la retraite. Prenez rendez-vous.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Annick Kwetcheu Gamo, présidente de Code F et spécialiste en éducation financière

Il existe des moyens d’apprendre les bases des finances personnelles sans que cela soit une torture. Annick Kwetcheu Gamo, fondatrice de Code F, une organisation qui fournit des services d’éducation financière, suggère de regarder L’art d’être riche sur Netflix, une série pleine de conseils de base. Si vous préférez les podcasts, le choix ne manque pas. De nouveaux livres écrits de manière accessible sortent régulièrement, prenez le temps de les consulter. Code F et ÉducÉpargne offrent des formations.

Le groupe Facebook populaire Money Never Sleeps donne un aperçu des concepts clés, mais la prudence est de mise car la qualité des conseils varie. L’intention est peut-être bonne, mais les réponses aux questions ne sont pas toujours exactes ou adaptées à notre situation personnelle.

Nathalie Bachand suggère de réfléchir à la façon dont nous passons notre temps. « On peut passer 10 heures sur internet pour comparer des frigos, mais ne passerait-on pas une heure par an à comprendre ses finances personnelles ? »

J’aime l’idée avancée par l’Institut de planification financière, même si c’est un prêche pour sa paroisse. Il suggère que les services de planification financière soient inclus dans les programmes d’aide aux employés (PAE) des entreprises. Certains en proposent déjà, ce qui est peu connu, mais on gagnerait à ce qu’il soit plus répandu. Je suis convaincu que ces services seraient utilisés, compte tenu du nombre énorme de questions posées sur les réseaux sociaux.

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Comme ma collègue Isabelle Dubé l’a déjà rapporté, 74 % des femmes veuves ou divorcées disent avoir eu des surprises négatives lors de la rupture ou du décès de leur conjoint, à tel point qu’elles regrettent de ne pas s’être davantage impliquées. dans la prise de décision2. Il y a trop d’outils pour que cela continue ainsi.

1. Lisez « Les mères n’ont pas le temps d’économiser »

2. Lisez « Copines, prenez en main vos finances »

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Hausse du RRQ de 2,6 % en janvier

Si vous faites partie des 2,2 millions de Québécois qui bénéficient du Régime de rentes du Québec, le montant versé sur votre compte bancaire augmentera de 2,6 % à compter de janvier. Ainsi, la rente de retraite moyenne des personnes de 65 ans passera par exemple de 682 $ à 700 $ (+18 $). Chaque année, Retraite Québec ajuste les rentes en fonction de l’indice des prix à la consommation. Compte tenu de la poussée inflationniste des dernières années, Retraite Québec avait augmenté les rentes de 4,4 % en 2024, de 6,5 % en 2023 et de 2,7 % en 2022.

 
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