à l’approche des élections, l’économie ralentit

à l’approche des élections, l’économie ralentit
à l’approche des élections, l’économie ralentit

À moins de deux semaines des élections dont l’opposition travailliste devrait largement remporter la victoire, l’activité du secteur privé a ralenti en juin au Royaume-Uni. ” Cela reflète en partie l’incertitude » de nombreuses entreprises qui « suspendent leur prise de décision en attendant des éclaircissements sur diverses politiques », explique Chris Williamson, économiste chez S&P Global.

L’indice Flash PMI, indicateur avancé de croissance publié ce vendredi par S&P Global, s’est établi à 51,7 en juin. Si un indice supérieur à 50 signale une expansion économique, celle-ci a toutefois ralenti et le chiffre se situe au plus bas depuis 7 mois, précise le rapport mensuel.

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Inflation persistante

Mais même si « un ralentissement de la croissance économique pourrait n’être que temporaire “, l’inflation persistante dans le secteur des services et la hausse des coûts des entreprises, en particulier dans le secteur manufacturier, alimentent de nouvelles pressions inflationnistes, prévient Chris Williamson.

Les pressions persistantes sur les prix pourraient entraîner des baisses de taux plus lentes et plus faibles » de la Banque d’Angleterre, qui a maintenu jeudi son taux directeur à son plus haut niveau depuis 2008, selon selon Ashley Webb, chez Capital Economist. Or, un taux directeur élevé se traduit pour les particuliers et les entreprises britanniques par une flambée des coûts du crédit, notamment immobilier.

Cependant, l’inflation britannique a ralenti à 2% sur un an en mai, pour la première fois depuis près de trois ans, revenant ainsi à l’objectif de la Banque d’Angleterre et apportant une bonne nouvelle au gouvernement conservateur en campagne pour les élections législatives. Pour rappel, l’inflation s’était élevée à plus de 11% fin 2022, générant une grave crise du pouvoir d’achat au Royaume-Uni.

Après avoir longtemps été une épine dans le pied du gouvernement conservateur de Rishi Sunak, l’inflation est désormais l’un de ses arguments de campagne, Downing Street s’attribuant largement le mérite de la baisse des prix. D’autant que la hausse des prix ne semble pas décourager les consommateurs, alors que les ventes au détail en volume ont augmenté de 2,9% en mai, après une baisse le mois précédent en raison d’un temps pluvieux, selon les données publiées vendredi par l’Office national des statistiques (ONS).

Les Britanniques ont également fait preuve d’un certain regain d’optimisme ces derniers mois, selon un indice de confiance des consommateurs de l’institut GfK, également publié vendredi.

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Stagnation en avril

Toutefois, l’activité économique britannique, qui a rebondi au premier trimestre après une récession fin 2023, a également stagné en avril, selon des données publiées début juin. Le Royaume-Uni est sorti au premier trimestre de la récession dans laquelle il était tombé fin 2023 et a vu son activité économique reprendre plus vite que prévu, avec un PIB en hausse de 0,6 %.

La nouvelle a été saluée par le Premier ministre conservateur Rishi Sunak, qui fait campagne sur le fait que l’économie britannique « a franchi une étape importante » puisqu’il a convoqué fin mai des élections législatives pour le 4 juillet.

La stagnation du PIB en avril ne signifie pas que la reprise économique est terminée, mais ce n’est pas une bonne nouvelle pour le Premier ministre à trois semaines des élections. », commentait Paul Dales, analyste chez Capital Economics, début juin.

Contrôler les dépenses

Quant aux finances publiques, autre enjeu de la campagne électorale britannique, la dette publique s’est encore creusée en mai et flirte depuis plusieurs mois avec 100% du PIB (99,8% en mai), a encore indiqué l’ONS. Vendredi. De tels niveaux d’endettement n’ont pas été observés depuis le début des années 1960 dans le pays et sont notamment la conséquence du soutien économique du gouvernement pendant la pandémie.

En difficulté croissante dans les sondages, le Premier ministre Rishi Sunak est revenu en juin, sans susciter d’enthousiasme, aux fondamentaux conservateurs en promettant dans son programme de baisser les impôts et de réduire l’immigration.

De son côté, grand favori des élections législatives au Royaume-Uni, le leader du Labour Keir Starmer a assuré vouloir ramener le « la stabilité » après les turbulences de 14 années de pouvoir conservateur, avec un programme axé sur la croissance économique et une prudence assumée.

(Avec l’AFP)

 
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