Quelles entreprises françaises sont les plus à l’abri en Bourse du risque politique actuel ? – .

Quelles entreprises françaises sont les plus à l’abri en Bourse du risque politique actuel ? – .
Quelles entreprises françaises sont les plus à l’abri en Bourse du risque politique actuel ? – .

(BFM Bourse) – Sur la base de plusieurs critères, le cabinet d’études indépendant AlphaValue a sélectionné une douzaine de valeurs françaises “qui pourraient échapper au pire du chaos politique actuel”.

Les actions françaises ont connu une hausse notable la semaine dernière. Plié par l’incertitude politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale, le CAC 40 a perdu 6,2% sur l’ensemble de la semaine dernière.

Les investisseurs ont fui les valeurs françaises et les titres cycliques les plus exposés à la France ont souffert. Notamment les groupes audiovisuels TF1 et M6, qui subissaient en outre la menace de privatisation de l’audiovisuel public par le Rassemblement national, s’il arrivait au pouvoir. Ce qui mettrait sous pression les recettes du marché publicitaire, puisque France Télévisions devrait par exemple remplacer ses subventions par des recettes publicitaires, dans un tel scénario.

D’autres secteurs se sont retrouvés sous pression, comme les banques, les concessionnaires d’autoroutes ou encore les sociétés d’alcool.

Dans ce contexte d’aversion au risque et aux valeurs françaises en particulier, quelles actions peuvent constituer un semblant de refuge ?

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Treize valeurs retenues

Le cabinet d’études indépendant Alphavalue a posé la question dans une note publiée vendredi. “Pour les investisseurs coincés dans l’exposition obligataire française, le moment est sans doute venu de prendre leurs jambes, mais quelles jambes ?”, souligne-t-il.

Le bureau d’études a passé au crible les 96 valeurs françaises figurant en couverture pour sélectionner une sélection de titres “qui, sur la base de données simples, pourraient échapper au pire du désordre politique”.

Au final la liste est la suivante : Hermès, Legrand, Sanofi, L’Oréal, Capgemini, LVMH, Edenred, STMicroelectronics, Dassault Systèmes, Virbac, Bureau Veritas, Airbus et GTT. Cela fait treize valeurs au total.

Alphavalue a retenu plusieurs critères : le potentiel de croissance du titre par rapport à l’objectif de cours du bureau d’études (qui est positif à l’exception d’une seule valeur de la sélection, L’Oréal, avec -4,86%), le risque de crédit évalué par Alphavalue, la solidité des fondamentaux avec une note sur 10 (celle-ci va de 8 à 10 pour les valeurs sélectionnées, Hermès, L’Oréal et GTT étant à dix), ainsi que le nombre d’années consécutives d’augmentation du dividende (de deux pour GTT et Airbus à 17 pour Hermès, Legrand, Sanofi et l’Oréal), une manière de mesurer la résilience du coupon. Le cabinet d’études a également pris en compte l’exposition estimée des revenus à la France, un chiffre qui varie de 20 % pour Capgemini à 3,2 % pour GTT.

“La capitalisation boursière aurait pu être ajoutée, mais nous n’aurions eu que Hermès et LVMH”, explique Alphavalue.

Des actions de luxe et de qualité

On note donc la présence importante du luxe, des valeurs internationalisées avec des business models et des bilans solides. Mais aussi la technologie, Dassault Systèmes et STMicroelectronics étant généralement des entreprises globalement exposées aux mégatendances de fond (électrification et relocalisation des chaînes de valeur pour STMicro, digitalisation et industrie 4.0 pour Dassault Systèmes et même pour Capgemini).

Des entreprises aux positions uniques sont également présentes. C’est le cas d’Edenred, une entreprise qui a su investir dans sa plateforme technologique et se diversifier au-delà des titres de restauration et de cadeaux, où le potentiel de croissance, notamment dans les PME, est pourtant important. On peut également citer Bureau Veritas, l’un des leaders des TIC (services de tests, d’inspection et de certification), porté par des normes de plus en plus strictes, ou Airbus, en situation de quasi-duopole face à un Boeing ultra affaibli sur l’aviation commerciale.

Ou encore GTT, le fabricant de membranes cryogéniques, qui profite massivement de l’essor du gaz naturel liquéfié. L’année dernière, cette ancienne filiale d’Engie a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 39%, à 428 millions d’euros, et son carnet de commandes a atteint un niveau record. Au cumul, sur son activité principale, GTT affiche une des commandes représentant 1,815 milliard d’euros de 2024 à 2029.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

 
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