l’Etat propose 700 millions pour racheter ses activités sensibles

l’Etat propose 700 millions pour racheter ses activités sensibles
l’Etat propose 700 millions pour racheter ses activités sensibles

L’objectif est d’éviter qu’ils ne tombent entre les mains d’acteurs étrangers.

L’État vient en aide à Atos. Avec une offre de 700 millions d’euros, l’Etat souhaite racheter les activités jugées stratégiques et sensibles d’Atos, dont les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, a indiqué vendredi le groupe informatique français, en pleine restructuration, dans un communiqué. Cette offre vise à éviter que ces activités, qui portent atteinte à la souveraineté de la France, ne tombent entre les mains d’acteurs étrangers. Elle intervient deux jours après le choix du consortium mené par Onepoint pour le rachat d’Atos.

La proposition de l’État, formulée dans un « lettre d’offre de confirmation non contraignante »concerné « l’acquisition potentielle de 100% des activités Informatique Avancée, Systèmes Critiques et Produits de Cybersécurité de la division BDS (Big Data & Cybersecurity) » d’Atos, a indiqué le groupe. Ces activités incluent les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, les contrats avec l’armée française et les produits de cybersécurité. « Cette offre confirmative, sans engagement, porte sur une valeur d’entreprise globale de 700 millions d’euros »continua Atos.

Un besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour 2024-2025

Englué dans une crise financière depuis près de trois ans, qui a fait chuter le cours de son action en dessous de 1 euro, le groupe a engagé en février une procédure de restructuration. Elle avait annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour 2024-2025 et souhaitait réduire sa dette brute de 3,2 milliards d’euros, qui atteint 4,8 milliards d’euros, pour sauvegarder son activité.

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L’offre de l’Etat était attendue pour la mi-juin. La valeur indicative de ces activités a été estimée entre 700 millions et un milliard d’euros, a indiqué Atos fin avril au début des discussions avec l’Etat en vue de leur acquisition. “Aucune certitude ne peut être apportée quant à l’issue des négociations et à la conclusion d’un accord définitif entre les parties”, a prévenu Atos dans son communiqué. Son conseil d’administration, sous l’égide de la conciliatrice Hélène Bourbouloux, et sa direction « discutera de cette proposition avec l’État ».

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“Nous ferons tout pour protéger la partie des actifs dits ultrasensibles, mais nous serons très vigilants pour qu’ils ne soient pas bradés”, a déclaré mercredi aux Echos David Layani, patron de Onepoint, après avoir remporté le concours pour le rachat d’Atos face au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Dans son communiqué, Atos confirme « son objectif de parvenir à un accord définitif de restructuration financière avec le consortium Onepoint et ses créanciers financiers, qui sera ensuite mis en œuvre selon une procédure accélérée dédiée, d’ici juillet ».

Partenaire informatique mondial du Comité International Olympique (CIO) depuis 2002, Atos sera l’un des piliers technologiques des Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Il sera chargé de gérer les accréditations, la diffusion instantanée des résultats ou encore la cybersécurité.

 
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