Le vin Kim Crawford maintenant embouteillé au Québec

Le vin Kim Crawford maintenant embouteillé au Québec
Le vin Kim Crawford maintenant embouteillé au Québec

Grande nouvelle dans le monde du vin : le vin le plus vendu de la Société des alcools du Québec (SAQ), le Sauvignon Blanc de Kim Crawford, est maintenant embouteillé au Québec par l’entreprise canadienne Arterra. Il arrive donc en vrac, une tendance croissante dans le secteur.

Combien de Kim Crawford boit-on au Québec?

Environ 75 000 caisses, donc 900 000 bouteilles, de ce sauvignon blanc néo-zélandais sont désormais mises en bouteille à Rougemont, chez Arterra. Cela représente la consommation annuelle de ce célèbre vin blanc au Québec – 858 000 bouteilles, selon les plus récentes données de la SAQ, pour des ventes de 18,6 millions de dollars.

Le Québec est la première province canadienne à recevoir Kim Crawford en vrac.

Qui est Arterra ?

Arterra Wines Canada exerce des activités dans plusieurs secteurs de l’industrie vinicole. Elle possède des vignobles canadiens (Jackson-Triggs, Inniskillin et Clos Jordanne, etc.) et représente ici également des vins étrangers, comme le Woodbridge de Californie de Robert Mondavi et l’italien Ruffino.

Kim Crawford faisait déjà partie de son portefeuille, mais est arrivée au Québec en bouteilles.

Arterra importait déjà des vins en vrac, qu’elle embouteille et commercialise pour le marché local. C’est le cas des vins de la collection Bu de Jessica Harnois.

L’entreprise canadienne possède trois usines d’embouteillage au pays : à Rougemont, Niagara, Ontario et Olive, Colombie-Britannique.

L’usine de Rougemont pourrait-elle embouteiller Kim Crawford pour tout le Canada ?

Non. «Nous aimerions le faire, mais la réglementation dépend d’une province à l’autre», explique Mira Natal, vice-présidente d’Arterra Canada.

Un changement pourrait être possible dans certaines provinces, mais pas en Ontario pour le moment, cite Arterra en exemple.

Cela signifie-t-il que Kim Crawford peut être vendue dans les épiceries ?

Non, car la réglementation ne le permet pas. «Une marque que l’on retrouve sur les tablettes des épiceries doit être développée, créée, mise en bouteille au Québec», précise Mira Natal.

La bouteille sera-t-elle vendue moins cher ?

Non. Une bouteille de sauvignon blanc Kim Crawford coûte 21,95 $ pour le format 750 ml, à la SAQ. Sa mise en bouteille locale n’y changera rien, car les coûts de mise en bouteille sont similaires que le vin soit mis en bouteille en Nouvelle-Zélande ou ici, à destination, argumente Arterra.

D’où viendront les bouteilles ?

Ils viennent de la côte Est américaine.

« Mais cela va évoluer », précise Mira Natal. Il s’agit d’un projet majeur, avec de grandes quantités nécessaires. » Il est donc impossible pour l’instant d’évoluer vers un approvisionnement local en bouteilles en verre, mais c’est ce que souhaite l’entreprise, qui comprend l’enjeu que représente un sourcing d’une telle quantité.

Les nouvelles bouteilles pèsent 396 grammes ; Il s’agit donc de bouteilles en verre légères puisque le poids moyen d’une bouteille de vin est de 550 grammes. Au Québec, 83 % des vins à moins de 25 $ à la SAQ sont en bouteilles de verre léger.

Que représente ce contrat pour l’usine Arterra Québec?

« Non seulement cela contribue à réduire l’empreinte carbone de ce produit […]mais ça aide l’économie locale, les retombées, ça va créer des emplois, répond Mira Natal. C’est tout à fait favorable en ce sens. »

Est-ce une pratique courante pour Kim Crawford sur d’autres marchés ?

Oui. C’est le cas aux États-Unis et le géant vitivinicole néo-zélandais s’inscrit dans un mouvement mondial visant à réduire l’empreinte écologique de ses vins. L’Italie et l’Espagne sont les deux pays qui exportent le plus de vin en vrac.

Le processus modifie-t-il le goût du vin ?

Le produit sera irréprochable en termes de qualité, assure l’embouteilleur, car le déplacement du vin dans de grandes cuves en plastique contribue à la stabilité du vin qui est encore moins soumis aux changements de température au cours de son transport que s’il était venu en bouteilles, en caisses. sur 12. Les laboratoires Arterra et ceux de la SAQ testent le vin.

« Nous ferions un test aveugle entre un produit importé en bouteille ou mis en bouteille ici et il serait impossible de voir une différence. »

Le Sauvignon Blanc de Kim Crawford conservera donc son goût de pamplemousse rose.

 
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