une nouvelle voie pour accélérer la guérison

une nouvelle voie pour accélérer la guérison
une nouvelle voie pour accélérer la guérison

L’ESSENTIEL

  • Une nouvelle étude révèle un mécanisme spécifique qui inhibe la réparation intestinale chez les patients atteints de maladies inflammatoires de l’intestin (MII), telles que la maladie de Crohn.
  • Une protéine, l’interféron lambda (IFN-λ), bloque la régénération de la muqueuse en activant une cascade moléculaire qui détruit les cellules souches intestinales. Ce processus, destiné à éliminer les cellules infectées, reste actif même après la phase aiguë de l’inflammation.
  • Le blocage de l’IFN-λ pourrait favoriser la guérison et améliorer la rémission. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour les traitements des MII.

Les maladies inflammatoires de l’intestin (MII), qui touchent plus de 250 000 personnes en , comprennent la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse aiguë. Ils se manifestent par une inflammation chronique de l’intestin provoquant des douleurs abdominales et de la diarrhée. Alors que les traitements actuels, comme les anti-inflammatoires, atténuent les symptômes, seulement la moitié des patients obtiennent une rémission complète. Pour d’autres, la muqueuse intestinale reste partiellement cicatrisée, augmentant le risque de rechutes.

Une étude internationale, publiée dans la revue Cellulevient cependant de mettre en lumière un mécanisme clé qui empêche la guérison complète des intestins chez les patients atteints. Une découverte qui pourrait révolutionner les traitements contre ces pathologies chroniques particulièrement invalidantes.

Une voie moléculaire qui empêche la réparation intestinale

Des scientifiques de plusieurs centres de recherche, dont le CNRS, ont mis en évidence le rôle inattendu de l’interféron lambda (IFN-λ) – une protéine normalement impliquée dans la lutte contre les virus – dans le ralentissement de la réparation de la muqueuse. intestinal. Chez les patients atteints de MII, cette protéine bloque la régénération de la couche épithéliale de l’intestin, indispensable à sa réparation.

À l’aide de modèles de souris transgéniques et d’organoïdes intestinaux (« mini-intestins » cultivés en laboratoire), les scientifiques ont pu retracer la voie moléculaire activée par l’IFN-λ. Ils ont découvert que la protéine anormalement élevée stimule la production excessive de ZBP1, une autre molécule qui déclenche la destruction des cellules souches intestinales.

Cependant, ce mécanisme, destiné à éliminer les cellules infectées par des virus, est perturbé dans les MICI. Même en l’absence d’infection, une inflammation chronique peut activer ZBP1, empêchant ainsi la réparation intestinale. Plus surprenant encore, ce mécanisme reste actif au-delà de la phase aiguë de l’inflammation, ralentissant la cicatrisation même lorsque les traitements actuels réduisent l’inflammation. « Cette découverte est particulièrement importante dans un contexte thérapeutique, car les thérapies actuelles peuvent calmer l’inflammation mais n’aboutissent souvent pas à une guérison complète. »précise le CNRS dans un communiqué.

Vers une nouvelle approche thérapeutique

Ces découvertes ouvrent des perspectives prometteuses, estiment les chercheurs. En bloquant les interférons lambda, il serait possible de restaurer la capacité de régénération des intestins. Cela améliorerait non seulement la guérison, mais aussi la qualité de vie des patients, tout en réduisant le risque de complications graves.

Pour les scientifiques, cette étude illustre également l’importance de repenser les stratégies thérapeutiques. Plutôt que de simplement calmer l’inflammation, les futures thérapies pourraient cibler la réparation des tissus endommagés, donnant ainsi aux patients une chance d’obtenir une rémission véritable et durable.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV VIH – Journée mondiale de lutte contre le SIDA le 1er décembre 2024
NEXT de la literie aux habitudes, tout ce qu’il faut savoir