Les consommateurs devraient abandonner l’utilisation du gaz naturel et compter sur l’électricité pour chauffer leurs bâtiments, selon un récent rapport qui exhorte les provinces à agir pour éviter des coûts élevés à mesure que la transition énergétique s’accélère.
L’étude de l’Institut climatique du Canada, intitulée « Heat Exchange », révèle que pour atteindre zéro émission dans les bâtiments résidentiels, commerciaux et industriels, il faudrait réduire considérablement la consommation de gaz.
«Il est temps que le Québec et les autres provinces dépendent de l’électricité pour chauffer les maisons et les entreprises et abandonnent le gaz naturel», a déclaré Sachi Gibson, directeur de la recherche sur l’atténuation à l’Institut canadien du climat.
D’ici 2050, l’organisme prévoit une réduction d’environ 93 % de la consommation de gaz au Québec par rapport à aujourd’hui, alors qu’une transition énergétique rentable permettrait aux thermopompes de chauffer la grande majorité des résidences.
Selon l’étude publiée jeudi, plus de cinq millions de foyers canadiens se chauffent à l’électricité, alors que pour atteindre la neutralité carbone, il faudrait que 99 % du chauffage domestique en 2050 soit entièrement ou majoritairement alimenté à l’électricité.
« Pour atteindre nos objectifs climatiques, nous utiliserons beaucoup moins de gaz naturel, mais continuerons probablement à payer pour un réseau sous-utilisé ou obsolète si nous maintenons le statu quo », a ajouté Rick Smith, président du Climate Institute.
