se former pour créer mieux

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En fait, l’esprit entrepreneurial est bien ancré chez la jeunesse africaine. Selon une étude menée par la Fondation familiale Ichikowitz (IFF), 78 % des jeunes Africains envisagent de créer leur propre entreprise dans les cinq prochaines années. Cet engouement pour l’entrepreneuriat se reflète également dans les récents chiffres d’investissement. En 2022, les start-up africaines ont bénéficié d’une hausse de 8% des fonds reçus par rapport à 2021, pour atteindre 6,5 milliards de dollars.

Pourtant, malgré cette montée en puissance, les vents contraires de 2023 ont marqué un tournant. Pour la première fois depuis dix ans, les investissements en capital-risque en Afrique, qui suivaient une trajectoire ascendante constante, ont connu un ralentissement significatif. Les chiffres de l’Africa Private Equity and Venture Capital Association indiquent une baisse des investissements à 4,5 milliards de dollars, soit une contraction de 31 % par rapport à l’année précédente.

Au-delà de l’inflation et des bouleversements sociopolitiques et économiques que connaît le continent, comment expliquer ce net ralentissement ? L’entrepreneuriat, souvent considéré comme la clé d’une vie meilleure par de nombreux jeunes Africains, n’est en réalité pas une voie exempte de contraintes. En effet, démarrer et gérer une entreprise nécessite un ensemble spécifique de compétences et de connaissances. Ce n’est pas une activité qui s’improvise : il y a des règles à suivre, des codes à respecter.

Cette réalité soulève un constat : le manque de formations adaptées et de ressources pour acquérir ces compétences ralentit considérablement le dynamisme entrepreneurial en Afrique.

L’entrepreneuriat est une chose, mais accompagner et former les jeunes dans ces domaines en est une autre. Il est impératif que les réseaux d’accompagnement des start-up se professionnalisent. Le Maghreb, avec le Maroc et la Tunisie en tête, s’impose comme un vivier d’ingénieurs et d’experts du numérique, exportant leur savoir-faire grâce à un haut niveau de formation et un écosystème technologique dynamique, structuré autour de véritables clusters. Ce développement est le résultat de synergies entre les secteurs public et privé, illustrées par des initiatives telles que le programme de formation aux compétences numériques de l’Alliance mondiale pour l’alphabétisation de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la science. culture récemment lancée au Maroc.

Ce projet représente un effort conjoint entre des entreprises technologiques, des autorités éducatives et des organismes internationaux pour améliorer l’accès à l’éducation dans les zones difficiles d’accès. En se concentrant sur les enseignants et les étudiants, DigiSchool cherche à fournir les compétences numériques essentielles pour utiliser efficacement les technologies émergentes, contribuant ainsi à une préparation adéquate à l’économie numérique de demain.

Il existe de nombreuses initiatives de ce type, mais il est essentiel de continuer à renforcer cette verticale. Cette responsabilité ne doit pas incomber uniquement aux pouvoirs publics. En tant qu’acteurs privés, notamment dans le secteur numérique, nous avons un rôle crucial à jouer pour contribuer à la construction d’un écosystème mature, capable de se développer de manière autonome, sans générer de désillusions.

L’odyssée entrepreneuriale est avant tout une démarche collective et c’est ensemble que nous pourrons poser les bases d’un système permettant à la jeunesse africaine de prospérer et de s’épanouir pleinement.

 
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