«Il ne faut pas se cacher: la transition énergétique est souhaitée, mais personne ne veut payer la facture», a déclaré le porte-parole québécois de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.
Le commentaire de François Vincent fait suite à la publication d’un sondage de son organisme indiquant que les deux tiers des Québécois craignent de manquer d’électricité et de voir les tarifs augmenter.
Ce sondage réalisé auprès de 1 000 répondants au sein de la population par la firme Synopsis indique également que plusieurs Québécois ne comprennent pas comment le Québec est passé de surplus d’électricité à un déficit. Plus précisément, 39 % des personnes interrogées estiment que le Québec est toujours dans une situation de surplus d’électricité et 22 % ne savent pas de quoi il s’agit.
C’est le signe que l’information communiquée par Hydro-Québec n’est pas parvenue à la population, estime la FCEI. Parmi ceux qui s’inquiètent du déficit énergétique, les trois quarts s’inquiètent des grands investisseurs annoncés par Hydro-Québec, car ils augmenteront le coût de l’électricité.
Même avec les sorties répétées du premier ministre du Québec sur la limitation à 3 % de la hausse des tarifs pour les citoyens, le sondage démontre que 75 % d’entre eux pensent que les investissements majeurs d’Hydro-Québec feront augmenter le prix de l’électricité résidentielle.
Fédération canadienne de l’entreprise indépendante
Pour les PME, qui n’ont pas cette assurance que la hausse des prix de l’électricité sera limitée à 3 %, le déficit énergétique est une préoccupation importante, estime François Vincent. «Qui dit déficit énergétique dit hausse des prix. Les PME n’ont pas à en payer les coûts.»
La FCEI s’inquiète de l’impact qu’aura le projet de loi 69 sur la transition énergétique actuellement à l’étude au Québec. « Le projet de loi 69 inclut certaines bases pour une réforme réussie, mais il reste encore beaucoup à faire », selon son porte-parole.
«Actuellement, la facture pèse de manière disproportionnée sur les épaules des PME. Les dirigeants de PME ne veulent pas continuer à payer le prix des déficits énergétiques et des investissements énormes d’Hydro-Québec.»