Au printemps 2025, environ 40 millions de foyers fiscaux seront invités à déclarer leurs revenus perçus au cours de cette année 2024. Une déclaration qui permettra au fisc de calculer le montant de leur impôt 2025. Pour la minorité des contribuables français, du moins. Car pour d’autres, aucun impôt ne leur sera réclamé par l’administration fiscale, leurs revenus étant inférieurs aux seuils fiscaux.
En effet, sur près de 40 millions de ménages déclarants, seuls 18 millions d’entre eux ont dû payer de l’impôt sur le revenu ces dernières années. Un taux qui ne devrait pas augmenter en 2025, puisque le nouveau barème de l’impôt sur le revenu contenu dans le projet de loi de finances pour 2025 a été réévalué, avec une augmentation de 2 %. Cette augmentation a ainsi mécaniquement entraîné une augmentation des seuils de revenus à partir desquels un contribuable paie des IR.
Parmi ces Français qui ne seront pas imposables l’année prochaine, il y aura plusieurs millions de retraités. Globalement, il s’agit de ceux qui ont des pensions faibles ou moyennes et qui, par ailleurs, ne perçoivent pas de revenus complémentaires significatifs, comme les revenus fonciers par exemple. Pour savoir s’il sera ou non imposable l’année prochaine, un retraité qui se trouve dans cette situation doit plus précisément comparer son revenu net imposable de l’année dernière au seuil à partir duquel un foyer fiscal devient imposable.
Ces seuils d’imposition ont été mécaniquement relevés avec l’augmentation du barème IR prévu dans le projet de loi de finances pour 2025. Selon les calculs effectués par Droit-Finances à partir des montants prévus au nouveau barème, un retraité vivant seul (un impôt action) ne seront imposables en 2025 que si leur revenu net imposable perçu en 2024 atteint 17 084 €. Pour un couple de retraités (deux parts fiscales), le seuil fiscal est fixé à 32 258 €. En dessous de ces seuils, les contribuables retraités seront donc exonérés d’impôt sur le revenu.
Précision importante : un léger excédent de revenus par rapport aux seuils ci-dessus ne signifie pas forcément qu’un contribuable devra payer de l’impôt sur le revenu l’année prochaine. En effet, les montants indiqués n’incluent pas les éventuelles réductions ni crédits d’impôt dont pourrait bénéficier un retraité. Il est donc possible qu’un retraité ayant engagé des dépenses donnant droit à des avantages fiscaux en 2024 ne doive rien à l’impôt en 2025. On pense par exemple à la réduction d’impôt pour don ou au crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à maison. Mais attention : pour bénéficier de ces mesures, les dépenses doivent être engagées avant le 31 décembre.
A noter enfin que les retraités dont le seul revenu est leur pension seront, en principe, exonérés de déclaration au printemps 2025 puisque le fisc connaît déjà le montant de leurs revenus annuels. Il leur suffira donc de vérifier leur déclaration automatique pour s’assurer que les montants de taxes connus sont les bons.