Le bilan amer de la saison des résultats trimestriels du CAC 40

Le bilan amer de la saison des résultats trimestriels du CAC 40
Le bilan amer de la saison des résultats trimestriels du CAC 40

(BFM Bourse) – Le bal des publications du troisième trimestre s’est terminé cette semaine. Le résultat est des performances pour le moins mitigées, voire mauvaises.

Le marché craignait un mauvais millésime pour cette saison de résultats du troisième trimestre en Europe.

Il n’avait pas vraiment tort. Dans une étude publiée jeudi, Deutsche Bank constate que, sur les 72% d’entreprises du Stoxx 600 (indice paneuropéen) à avoir restitué leurs exemplaires, la majorité (62%) ont certainement dépassé les attentes en termes de bénéfices. Mais la banque allemande nuance, rappelant que le consensus – c’est-à-dire les prévisions des analystes – avait été sensiblement révisé à la baisse en amont de cette saison. Ce qui avait mis « la barre basse », explique-t-elle. Et une minorité (46 %) de ces entreprises ont dépassé leurs attentes en matière de revenus.

“Dans l’ensemble, les actions ont baissé tout au long de la saison des résultats, ce qui est plutôt inhabituel lors des publications de résultats du troisième trimestre et peut probablement s’expliquer par le sentiment négatif qui a été alimenté par” les publications de résultats décevants des sociétés néerlandaises ASML, LVMH et Nestlé “au premier trimestre”. jours de cette saison des résultats», développe la banque allemande.

“L’anxiété électorale aux États-Unis et les données macroéconomiques mitigées n’ont pas amélioré la confiance dans les actions”, ajoute-t-elle.

Rappelons au passage que le troisième trimestre est évidemment un peu atypique, car certains groupes publient du chiffre d’affaires tandis que d’autres fournissent des résultats complets.

Une variation moyenne dans le rouge

Et le CAC 40 ? L’indice lui-même a baissé de 1,3% entre le 15 octobre, date de la première publication du CAC 40 (LVMH) et le 7 novembre, dernier jour de la saison.

Le CAC 40 pouvant être influencé par des facteurs extérieurs aux résultats, nous avons regardé la réaction du marché pour chaque société de l’indice lors de la séance suivant la publication. Le jour même si l’entreprise publie le matin avant l’ouverture du marché ou le lendemain, pour celles livrant leur activité ou leurs résultats le soir, après la clôture (comme LVMH ou Michelin).

Cette mesure de la réception des publications par le marché a le mérite de la simplicité, avec évidemment quelques limites de lecture. Un exemple en témoigne : l’action Stellantis a gagné 2,99% après avoir fait état de revenus en chute libre au troisième trimestre. L’explication est simple : le constructeur avait déjà émis un lourd avertissement sur ses bénéfices fin septembre et les attentes des analystes avaient été révisées. L’action a ensuite progressé, le jour même de la publication, car la copie s’est révélée “mauvaise mais pas pire que prévu”, a souligné UBS, avec des avancées annoncées sur la réduction des stocks aux Etats-Unis, grosse épine dans le pied de Stellantis. .

Au niveau du CAC 40 dans son ensemble, le bilan est au mieux mitigé voire franchement négatif. Comme le montre l’infographie ci-dessous, 18 entreprises ont connu une forte hausse après leur publication du troisième trimestre.

22 une goutte. Et la variation moyenne s’établit à -0,96% pour l’ensemble du CAC 40.

Dernier point : les lourdes sanctions étaient plus importantes que les récompenses. Neuf groupes ont enregistré une baisse de plus de 3 %, tandis que quatre seulement ont connu une croissance de plus de 3 %.

Société Générale and Renault on the honor roll

Côté bonnes surprises, la Société Générale (+11,33%) enregistre de loin la meilleure performance du CAC 40 grâce à des comptes qui ont dépassé les attentes à presque tous les niveaux, avec notamment une évolution positive dans la banque de détail. En .

Arcelormittal grimpe de 6,5%, son résultat brut d’exploitation ayant surpris positivement le marché, alors que certains de ses concurrents avaient, au contraire, déçu, a relevé Morgan Stanley.

Renault (+4,7%), qui est peut-être le seul constructeur européen avec Ferrari à ne pas décevoir cette année, a réussi à augmenter ses revenus dans sa division automobile (hors effets de change), alors que les analystes tablaient sur une baisse. Pour Oddo BHF, Renault représente « une clairière » dans un paysage automobile européen très nuageux (voire pluvieux).

Bouygues (+3,09%) a pour sa part délivré une rentabilité supérieure aux attentes, grâce notamment au redressement des marges d’Equans, sa filiale de services multi-techniques rachetée en 2022 (au prix fort) à Engie.

Du côté des « mauvais élèves », Edenred chute de 14,65% suite à l’annonce de son chiffre d’affaires du troisième trimestre. Habitué à dépasser les attentes, le spécialiste des solutions de paiement dans le monde du travail a, cette fois, publié une croissance inférieure au consensus. La société a également mis en garde contre un risque réglementaire en Italie.

Eurofins plonge de 11,5% après avoir également déçu sa croissance et révisé à la baisse son objectif de chiffre d’affaires pour 2024. Michelin a également souffert (-8,22%) son activité ayant été plombée par une dégradation des volumes. Le fabricant de pneumatiques a également revu à la baisse ses prévisions concernant son principal indicateur de rentabilité.

Legrand (-7,3%) et Capgemini (-6,4%) ont également dû revoir à la baisse un ou plusieurs de leurs objectifs pour 2024.

Précisons que Pernod Ricard a livré son activité pour le premier trimestre de son exercice décalé 2024-2025, la société clôturant ses comptes fin juin et non fin décembre comme les autres pensionnaires du CAC 40.Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
France

 
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