LLes électeurs américains ne seront pas les seuls scotchés à leur écran de télévision, dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 novembre, pour suivre les résultats de l’élection présidentielle. De l’autre côté de la planète, les députés chinois n’en manqueront pas une miette. Le résultat à Washington devrait en effet influencer directement la décision qu’ils devront prendre.
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Cette première semaine de novembre voit se réunir la commission permanente de l’Assemblée populaire nationale, l’organe suprême du Parlement. Sa tâche : décider, d’ici vendredi 8 novembre, le montant du plan de relance économique. Toutefois, une victoire de Donald Trump pourrait avoir un impact considérable. Si le candidat républicain était élu et mettait en œuvre sa promesse de taxer les produits importés de Chine, cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le pays.
Dans une note publiée en juillet, la banque UBS calculait que si la taxe prévue par le candidat d’au moins 60% était appliquée sur tous les produits en provenance de Chine, cela pourrait diviser par deux la croissance du pays. année de sa mise en œuvre, soit 2,5 points de croissance.
La consommation recule
Longtemps réticent à soutenir ses canards boiteux, notamment dans l’immobilier, le président chinois Xi Jinping n’a décidé que récemment de dégainer l’arme classique du plan de relance. . Son idée était plutôt de promouvoir la haute technologie afin de rattraper l’Amérique sur son terrain de prédilection. Et de dépasser les États-Unis pour devenir la première économie mondiale en 2035.
Il voulait aussi éviter de tomber dans le piège immobilier qui a paralysé la croissance japonaise pendant trente ans. Il a donc encouragé les investissements et les exportations dans l’électronique, l’énergie solaire, les voitures électriques, les matériaux, etc. Mais les citoyens chinois voient les choses différemment. Beaucoup ont été ruinés par l’explosion de la bulle immobilière, la consommation recule, le chômage des jeunes ne faiblit pas et les collectivités locales sont en grande difficulté financière.
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Le gouvernement chinois découvre que tout est lié : exportations et consommation intérieure, hautes technologies et industrie traditionnelle. Le plan voté par les parlementaires, qui pourrait, selon les analystes, atteindre 2 000 milliards de yuans (259 milliards d’euros), aidera surtout les collectivités locales endettées et permettra de recapitaliser les banques. Cela ne suffira pas à redonner le moral aux consommateurs chinois. Faudra-t-il relancer les grands travaux comme lors de la crise financière de 2008 ? M. Xi, formé au contre-exemple japonais, résiste à cette tentation. Donald Trump l’aidera peut-être à franchir le pas.
