Une forte dépendance à l’égard de l’AMO menace les intermédiaires d’assurance

Une forte dépendance à l’égard de l’AMO menace les intermédiaires d’assurance
Une forte dépendance à l’égard de l’AMO menace les intermédiaires d’assurance

Une grande partie des agents et courtiers d’assurance craignent pour leur survie. La menace vient de la généralisation de l’AMO et du passage au régime obligatoire de la CNSS. Les licences de services de paiement sont présentées comme une alternative au déficit de ces intermédiaires dans le secteur des assurances.

Aux côtés de Farid Bensaid, président de la FNACAM, Abderrahim Chaffai, président de l’ACAPS,
Hassan Boubrik, PDG de la CNSS et Hassane Lagnono Lamizana, président de l’APCAB Burkina Faso.

La 8ème rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurance réunis autour de la Fédération nationale des agents et courtiers du Maroc FNACAM, organisée jeudi 6 juin 2024 à Casablanca, constitue un événement marquant. La cérémonie d’ouverture marquée par la présence notamment de Farid Bensaid, président de la Fédération nationale des agents et courtiers d’assurances au Maroc, Hassan Boubrik, directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et Abderrahim CHAFFAI, président de la Caisse nationale des assurances et des affaires sociales. L’Autorité de Contrôle de Sécurité (ACAPS), s’est penchée sur le thème de l’édition de cette année « L’avenir de l’intermédiaire d’assurance : Entre généralisation de l’AMO et nouveaux métiers pour le réseau de distribution ».

Le choix de ce thème est loin d’être accidentel. La généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) a un impact direct et déterminant sur l’activité voire l’avenir de l’intermédiation en assurance. La généralisation de l’AMO impose désormais aux courtiers et agents d’assurance dont l’activité majoritaire est l’assurance maladie de revoir leurs copies. Un nombre important d’entreprises de toutes tailles et de différents secteurs devront basculer vers le régime d’assurance maladie obligatoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ou de la CNOPS et ainsi abandonner l’assurance maladie facultative ou complémentaire. contractés auprès de compagnies d’assurance privées. Pour les agents et courtiers, dont le chiffre d’affaires est généralement constitué de l’assurance maladie, c’est la fin d’une époque qui a trop duré et dont ils ont profité.

Fin du marché
Tout a commencé il y a 18 ans. La loi 65-00 relative à la couverture médicale de base est entrée en vigueur en septembre 2005. Elle a épargné de cette obligation les employeurs qui assuraient, avant cette date, l’ensemble de leurs salariés. Les compagnies d’assurance qui directement ou par l’intermédiaire de leurs agents et courtiers ont profité de ce délai de « grâce ». Dans l’article 114 de la loi 65.00, il est stipulé que « les entreprises bénéficiant d’une couverture médicale facultative, à la date d’entrée en vigueur de l’assurance maladie obligatoire, pourront continuer à assurer cette couverture prévue pour couvrir tous les salariés ainsi que les bénéficiaires de pension ayant déjà cette couverture. Cette disposition transitoire a été autorisée pour une durée de 5 ans, jusqu’en 2010, renouvelable une fois. Au terme de cet « ultimatum », les employeurs ont dû adhérer à une couverture de base. Mais même après 2015, ce délai a été prolongé de quelques années grâce à - exercée par la FNACAM qui défend les intérêts des agents et courtiers fédérés sous son règne. Cette « aubaine » ne pouvait pas durer éternellement, surtout après le lancement du projet royal de généralisation de la sécurité sociale et de l’assurance maladie obligatoire pour couvrir même les travailleurs indépendants et les travailleurs indépendants.

Alternatives et compensations
La CNSS ne reculera devant rien cette fois pour appliquer la loi. Pour les agents et courtiers d’assurance accidentés, la FNACAM a déjà réfléchi à une alternative aux côtés d’autres acteurs du secteur et principalement Bank Al Maghrib. « La généralisation de l’Assurance maladie obligatoire représente un tournant décisif pour notre profession. Ce passage à l’AMO, qui aura sûrement lieu dans les années à venir, impactera sérieusement les intermédiaires d’assurance dont le portefeuille comprend principalement la « Maladie ». Il est crucial d’anticiper cette évolution et de s’adapter pour ne pas laisser échouer ces intermédiaires », déclare Farid Bensaid, président de la FNACAM. La Fédération fera des propositions concrètes au secteur pour limiter les répercussions de ce passage obligatoire à l’AMO.

Notamment, la diversification des métiers du réseau d’agents et de courtiers, dans le sens où des autorisations de paiement de factures, de services, de taxes et droits seront accordées… Pour M. Bensaid, cela offrira des perspectives prometteuses pour l’avenir des intermédiaires. et pourrait être une alternative pour compenser les pertes futures. « Ces nouveaux services renforceront notre capacité à répondre aux besoins changeants du marché. A l’approche de la sortie du Livre IV, la nouvelle version, la FNACAM doit continuer à porter haut et fort l’étendard de tous les intermédiaires, qu’ils soient agents ou courtiers, petits ou grands », souligne-t-il.

En dehors de l’assurance maladie, une grande partie des agents et courtiers d’assurance souffre encore du système de collecte des primes qui reste une Source de problèmes chroniques entre les compagnies d’assurance et les intermédiaires, notamment pour les contrats d’assurance. l’assurance automobile, notamment depuis la circulaire de 2016 qui rend les intermédiaires entièrement responsables de l’encaissement et du recouvrement des primes impayées. Mais aussi la TVA sur les commissions que M. Bensaid a toujours qualifiée de « taxe dans l’impôt qui ne devrait pas exister dans le chiffre d’affaires puisque la prime d’assurance elle-même est soumise à une taxe ». Dans un contexte économique marqué par la forte dépendance à l’assurance obligatoire, la survie d’une grande partie des 2000 intermédiaires d’assurance regroupés au sein de la FNACAM est menacée. Ces derniers sont désormais contraints d’adopter des activités parallèles et de développer des assurances facultatives.

 
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