3,5 millions d’euros d’amende pour Meta

3,5 millions d’euros d’amende pour Meta
3,5 millions d’euros d’amende pour Meta

Épinglé pour pratiques commerciales « déloyales » par l’autorité de la concurrence en Italie, le géant Meta exprime son « désaccord »

L’organisme italien de surveillance de la concurrence a annoncé mercredi qu’il infligerait une amende de 3,5 millions d’euros au géant technologique Meta pour manque d’information des utilisateurs de ses réseaux sociaux Instagram et Facebook pour « pratiques commerciales déloyales ».

«Lors du processus d’inscription sur Instagram, les utilisateurs n’ont pas reçu d’informations claires sur la collecte et l’utilisation de leurs données à des fins commerciales. Par ailleurs, lors de la suspension des comptes Facebook et Instagram, aucune communication utile n’a été fournie pour d’éventuelles plaintes», écrit l’Autorité de la concurrence et de la garantie des marchés (AGCM) dans un communiqué.

Elle reproche également à Meta de ne pas avoir fourni d’explication quant aux raisons qui l’ont amenée à suspendre des comptes Facebook – suite à un examen « automatisé » ou « humain » du contenu de ces comptes – et de ne pas avoir informé les utilisateurs de Facebook et d’Instagram des possibilités dont ils disposaient. pour contester ces suspensions. Le délai de recours, fixé à 30 jours, est également jugé trop « court ». Pour ces « deux pratiques commerciales déloyales », auxquelles Meta a mis fin lors de la procédure italienne, l’autorité de la concurrence a donc infligé une amende de 3,5 millions d’euros à Meta Platforms Ireland Ltd. et à sa société mère américaine Meta Platforms Inc.

Dans un communiqué transmis à l’AFP, Meta a exprimé son “désaccord” avec la décision de l’autorité italienne.

« Depuis août 2023, nous avons mis en œuvre plusieurs changements pour les utilisateurs italiens qui répondent aux préoccupations de l’AGCM », s’est-il défendu, précisant qu’il étudiait les options juridiques à sa disposition.

Meta est visée par Bruxelles pour avoir enfreint la règle qui lui impose de demander le consentement de l’utilisateur afin de pouvoir combiner les données personnelles de ses différents services à des fins de profilage publicitaire.

Pour s’y conformer, Meta a proposé aux utilisateurs de Facebook et d’Instagram un abonnement payant qui leur permet d’éviter d’être ciblés par la publicité. Mais les défenseurs de la vie privée y voient une pratique déloyale et une violation des droits des consommateurs.

Et le Comité européen de la protection des données (EDPB), régulateur européen, a ordonné en avril aux grandes plateformes de proposer « une option alternative équivalente et gratuite », « sans publicité ciblée, par exemple avec des publicités basées sur un volume de données réduit ou n’impliquant pas de traitement ». de données personnelles.

Sami Nemli avec Agence / Les Inspirations ECO

 
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