Ils étaient rares mais deviennent de plus en plus nombreux. Les signes d’un premier ralentissement des voitures électriques ne peuvent plus être niés. Le tout dernier « avertissement » vient d’être activé en Italie où, comme le rappellent nos confrères d’Auto Infos, Stellantis vient d’annoncer la fermeture de l’usine Mirafiori, à Turin, jusqu’en septembre. Trois mois de rideaux tirés en raison de faibles commandes de voitures. Car si Stellantis se targue, chaque trimestre, d’être leader commercial en Europe, l’accumulation de marques nous invite à prendre du recul sur cette autosatisfaction.
La réalité est, entre autres, que ladite usine de Mirafiori ne dispose pas de suffisamment de Fiat 500 électriques à produire pour atteindre le seuil de rentabilité. Après le succès des premières années – cette nouvelle 500 a été lancée en 2020 – le rythme des ventes ne suffit plus. La production de l’usine aurait chuté de 51 % au premier trimestre 2024. Et ce n’est sûrement pas la gamme de la nouvelle Maserati Gran Turismo qui suffira à remplir les agendas. Traduction immédiate, les 1.200 salariés de l’usine vont passer au chômage partiel jusqu’au 4 août et poursuivre leurs vacances d’été pour une réouverture en septembre.
Rétropédalage approprié
Comme si les ventes allaient miraculeusement reprendre à l’automne… Pas du tout ! Mais fin mai, Fiat a finalement pris tout le monde à tort. et a décidé d’implémenter un moteur thermique sous le capot de la nouvelle 500. En l’occurrence un moteur essence micro-hybride dont les caractéristiques sont encore inconnues. Après avoir longtemps assuré que les anciennes 500 – fabriquées à Tichy en Pologne, et même à Tafraoui en Algérie depuis 2023 – termineraient tranquillement leur carrière pour assurer la transition avant de laisser le champ libre à la 500 électrique, le constructeur transalpin s’est heurté au principe de réalité qui veut que la voiture électrique dérape en Europe et ne convient pas à tous les usages ni à tous les budgets. Pour compenser le deuxième paramètre, le gouvernement italien travaillerait sur un nouveau plan d’aide à l’achat, son retard expliquant en partie le ralentissement des ventes de la 500. Il n’en reste pas moins que, dès l’année prochaine, Fiat prévoit de vendre 125 000 unités de sa « 500 ». nouveau »micro-hybride contre 75 000 variantes électriques.
