Après l’annonce du plan de licenciements chez Auchan et Michelin, la colère et la tristesse règnent parmi les salariés des deux groupes. Ils dénoncent des suppressions d’emplois alors que les dividendes des groupes ont augmenté ces quatre dernières années. Craignez-vous une hausse du chômage en France après ces annonces ?
3600. C’est le nombre de suppressions d’emplois annoncées mardi 5 novembre chez le distributeur Auchan et l’équipementier automobile Michelin. Les salariés des deux groupes dénoncent une décision “choquant” et “scandaleux”comme l’exprime Franck Martineau, délégué syndical FO, dans les colonnes de RFI.
Un plan de licenciement mais des dividendes multipliés par trois
Chez Michelin, leader du pneumatique, la fermeture avant 2026 de deux sites industriels dans l’ouest de la France est prévue : Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan). 1 245 salariés sont concernés. Pour Auchan, 2 389 emplois sur 53 000 seront supprimés, notamment via la fermeture d’une dizaine de magasins. Sur France Bleu, le député François Ruffin a dénoncé ce projet de licenciement malgré « des dividendes qui ont triplé ces quatre dernières années »ainsi qu’une augmentation de 40% du patrimoine de la famille Mulliez, propriétaire du groupe.
Interrogé par le président du groupe communiste à l’Assemblée, André Chassaigne, le Premier ministre Michel Barnier a demandé des comptes au groupe. “Je ne suis pas fier (…) d’une politique qui détruirait des emplois, jamais”il a dénoncé. “Je suis inquiet de savoir ce que nous avons fait dans ces groupes avec l’argent public que nous leur avons donné”il a ajouté. “Je veux savoir. Alors on va se poser des questions et on verra si cet argent a été bien ou mal utilisé pour tirer des leçons.
publié le 6 novembre à 7h00, Gabriel Gadré, 6Medias
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