A la veille de l’élection présidentielle américaine, la justice de Pennsylvanie a rejeté lundi une demande de suspension de la récompense d’un million de dollars offerte quotidiennement par Elon Musk, soutien de Donald Trump, à un électeur américain dans un Etat clé.
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05 novembre 2024 – 01:08
(Keystone-ATS) Le juge, qui ne s’est pas prononcé sur le fond de l’affaire, n’a pas motivé son rejet de la demande de suspension présentée par le parquet de Philadelphie, principale ville de l’Etat (nord-est). Mais plusieurs commentateurs juridiques estiment que cette décision pourrait s’expliquer par le fait qu’il n’y a plus de récompenses en Pennsylvanie.
Le patron de SpaceX, Tesla et un électeur de Pennsylvanie.
Il avait alors affirmé que son organisation politique qui fait campagne pour Donald Trump, « America PAC », remettrait chaque jour « un million de dollars au hasard » parmi les signataires d’une pétition conservatrice en faveur de la liberté d’expression et du droit de porter des armes.
Pour participer, vous devez être un électeur inscrit dans l’un des sept États pivots où se jouera l’élection présidentielle.
Mais lors de l’audience de lundi, les avocats d’Elon Musk ont indiqué que les gagnants n’avaient pas été tirés au sort mais sélectionnés en fonction de leur capacité à être des porte-parole en faveur de la pétition, rapportent les médias.
A ce jour, 16 bénéficiaires ont été désignés, les deux derniers l’ayant été lundi en Arizona (sud-ouest) et mardi dans le Michigan (nord), selon « America PAC ».
Action civile
Le procureur de Philadelphie, Larry Krasner, s’est porté partie civile le 28 octobre pour faire cesser cette opération afin de « protéger la population des nuisances publiques et des pratiques commerciales déloyales, notamment des loteries illégales ».
Le ministère américain de la Justice a déjà rappelé à l’équipe du milliardaire qu’il est illégal d’offrir une récompense de valeur à un citoyen pour voter ou s’inscrire sur les listes électorales, et le président sortant Joe Biden a qualifié cette initiative de « totalement inappropriée ».
Le ministère n’a pas évoqué de poursuites judiciaires, mais a précisé les sanctions prévues en cas de violation de la loi en la matière, à savoir des amendes, voire de la prison.