La Bourse suisse restait en baisse lundi matin, dans l’attente de l’élection présidentielle américaine de mardi et des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) jeudi. Ces événements risquent d’éclipser toutes les autres actualités des entreprises dans les prochains jours.
Aucun sondage ne parvient à départager Kamala Harris et Donald Trump et jamais l’issue d’un duel présidentiel aux Etats-Unis n’a été aussi imprévisible, entre deux candidats totalement opposés. Selon le portail fivethirtyeight.com, Kamala Harris dispose de 47,9% d’intentions de vote, contre 47,0% pour Donald Trump. Une annonce claire du vainqueur sera donc relativement improbable mercredi matin.
Le vice-président démocrate et l’ancien président républicain ont continué dimanche à sillonner les Etats clés qui décideront si l’Amérique ouvrira pour la première fois les portes de la Maison Blanche à une femme ou au contraire y renverra le milliardaire. .
“Si les résultats se résument à quelques milliers de voix d’écart dans une poignée de courses serrées, les Américains pourraient être confrontés à une attente de plusieurs jours similaire à celle de 2020”, estime John Plassard de Mirabaud Banque.
“Le pire résultat possible pour les marchés serait une course trop serrée et un résultat contesté”, a ajouté Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. Selon l’analyste, « à court terme, une victoire de Kamala Harris pourrait soulager les bons du Trésor et les marchés internationaux, tandis qu’une victoire de Donald Trump pourrait résonner plus fortement – et pas forcément dans le bon sens – pour l’euro et les marchés européens ». en raison des menaces de taxes douanières ».
Pour l’analyste d’Activtrades Frank Sohlleder, “cela signifie que la semaine boursière sera chargée de volatilité, venant principalement des Etats-Unis”.
Une majorité d’étoiles dans le rouge
Vers 10h36 à la Bourse suisse, l’indice phare SMI reculait de 0,19% à 11’944,30 points, après une ouverture en baisse de 0,17%. Le SLI a perdu 0,19% à 1.951,49 points et le SPI a abandonné 0,15% à 15.905,18 points.
Une majorité des valeurs vedettes sont restées dans le rouge, toujours dominées par TVA Group (-1,4%), Swiss Re (-0,8%) et UBS (-0,7%). L’équipementier saint-gallois pour pompes à vide a vu son objectif de prix abaissé par Stifel.
Les trois poids lourds de la notation Novartis (stable), Roche (+0,1%) et Nestlé (-0,5%) évoluaient dans des directions opposées.
De l’autre côté du tableau, SIG Group (+0,9%) reste en tête, à égalité avec Sonova (+0,9%) et Swatch Group (+0,9%). Le fabricant d’emballages schaffhousois a vu son objectif de prix abaissé par Citigroup, mais relevé par Octavian. Tous deux ont cependant confirmé leur recommandation d’achat.
Sur le marché plus large, Clariant (+0,8%) a tenu sa journée investisseurs. Le chimiste de spécialités maintient ses prévisions de croissance à moyen terme et table sur une hausse du chiffre d’affaires de 4 à 6% et de la marge d’Ebitda de 19 à 21% d’ici 2027.
Adecco (+0,8%) accélère. Le géant du placement de personnel doit dévoiler mardi ses résultats du troisième trimestre et les analystes interrogés par l’agence AWP s’attendent à un recul de son chiffre d’affaires à 5,8 milliards d’euros.
Idorsia (-0,5%) a inversé la tendance positive à l’ouverture. Cependant, les analystes de Deutsche Bank avaient précédemment relevé leur recommandation de « conserver » plutôt que de « vendre », tandis que ceux d’Octavian ont confirmé qu’ils « conservaient ». (AWP)
Entreprise