Le directeur de la caisse-maladie Sanitas, Andreas Schönenberger, appelle dans la presse à se concentrer davantage sur la responsabilité individuelle des assurés. Les coûts de la santé pourraient être réduits si la Suisse s’inspirait du modèle de Singapour, estime-t-il.
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02 novembre 2024 – 06h15
(Keystone-ATS) Avec ce système, chacun économise pour ses frais médicaux et l’assurance n’intervient que pour les interventions coûteuses. Cela réduirait les coûts et créerait plus de transparence, estime le patron de Sanitas dans un entretien diffusé samedi par les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia.
Pour les groupes de population socialement défavorisés, M. Schönenberger propose une participation de l’État sous la forme d’un fonds public, comme on l’appelle à Singapour.
Elle propose également d’accorder des réductions sur les assurances complémentaires aux assurés ayant un mode de vie sain. Cette mesure n’est pas autorisée dans l’assurance de base, constate-t-il. “Les personnes qui font beaucoup d’exercice et qui ont un poids santé devraient recevoir de l’argent en retour.”
Pas de fonds unique
Le patron de Sanitas rejette cependant l’idée d’une caisse unique de santé. Grâce à la concurrence, les assureurs maladie sont désormais incités à réduire leurs coûts et à rester innovants, assure-t-il.
Le conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard (PS/VD), président de l’Union syndicale suisse, a réitéré jeudi à Lausanne sa volonté de lancer une nouvelle initiative populaire visant à créer un fonds public de santé.
Les contours de cette nouvelle initiative sont « en cours de discussion », a-t-il ajouté. Il a toutefois déjà indiqué que, selon lui, ce fonds public ne devrait pas être national, mais s’appuyer sur des «systèmes cantonaux». »