Air compare Montréal à Honolulu ou Bali

Air compare Montréal à Honolulu ou Bali
Air France compare Montréal à Honolulu ou Bali

Sur les écrans de ses avions, la compagnie aérienne Air compare Montréal aux paradis du surf comme Bali et Hawaï. Une image qui fait sourciller les surfeurs locaux.

« Si c’est exagéré ? Complètement », pense Maxime Lemaire, un surfeur montréalais rencontré à la Vague à Guy, une vague stationnaire au parc des Rapides de Lachine.

Le surf en rivière est très différent du surf en mer. « Vous faites du surplace, ce n’est pas une vague qui vient vous chercher », explique-t-il. “Nous avons aussi beaucoup moins de vagues.”

Dans les avions d’Air France, voici ce que l’on peut lire sur les écrans situés devant chaque siège : « Venez apprivoiser la vague […] Pas besoin d’être à Biarritz, Honolulu ou Bali pour s’initier au surf.

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La compagnie aérienne fait référence aux trois endroits de Montréal où il est possible de surfer sur le fleuve Saint-Laurent. Ce sport se développe dans la ville depuis 25 ans, selon Tourisme Montréal.

Maxime Lemaire le pratique depuis six ans, été comme hiver. Apprivoiser les vagues à Hawaï ou à Montréal, « ce n’est pas comparable », mais il est convaincu que « c’est sûrement un incontournable si vous êtes un surfeur » de passage.

Venant du Québec

Youssef Amar et ses deux amis viennent du Québec spécifiquement pour tenter la Vague à Guy, idéale pour les débutants. Plus calme ce matin-là, l’autre vague prisée des surfeurs devant le complexe Habitat 67 ne permettait pas de s’entraîner.

Youssef Amar est venu du Québec pour surfer.

Photo Axel Tardieu

Il trouve également que la comparaison avec Air France est exagérée, mais qu’elle voit tout de même un potentiel pour les touristes souhaitant s’essayer au surf fluvial. En plus, « c’est social, sûr et bien aménagé » à La Vague à Guy.

Dans le stationnement, Trey Horton, un touriste de l’Île-du-Prince-Édouard, est agréablement surpris de pouvoir utiliser sa planche. “C’est génial, tellement détendu avec le ambiancela musique, tout le monde est là pour s’amuser », dit-il.

Trey Horton est en visite à Montréal.

Photo Axel Tardieu

Chaque année, 25 000 personnes pratiquent ce sport, selon Tourisme Montréal, qui mentionne l’activité sur son site Internet, mais ne réalise pas de plus grandes campagnes publicitaires sur le sujet.

« C’est assez populaire, mais cela n’apparaît pas dans nos sondages comme l’une des principales raisons pour lesquelles les gens visitent Montréal », explique Aurélie de Blois, porte-parole de Tourisme Montréal. “C’est [plutôt] pour la culture, les festivals, la gastronomie, l’ambiance urbaine.

Créez plus de vagues

Même si la communauté locale grandit, Montréal aurait besoin de plus taches conçu pour assurer la sécurité des surfeurs et prévenir l’érosion du rivage, selon l’association Surf Grand Montréal.

«Nous manquons de vagues, mais il est réaliste de penser qu’un jour nous pourrions être la capitale mondiale du surf en rivière», assure Jérémie Gauthier-Lacasse, porte-parole.

Le fleuve Saint-Laurent en est capable, selon Hugo Lavictoire, directeur de la seule école de surf, KSF. « Le Saint-Laurent a un bon débit d’eau, soit 7 700 mètres cubes par seconde », ajoute-t-il.

L’association Surf Grand Montréal dit également être en pourparlers avec le parc Jean Drapeau pour y créer une vague artificielle.

 
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