ça empire encore aux USA, rien ne va plus au Royaume-Uni – 11/01/2024 à 19h22

ça empire encore aux USA, rien ne va plus au Royaume-Uni – 11/01/2024 à 19h22
ça empire encore aux USA, rien ne va plus au Royaume-Uni – 11/01/2024 à 19h22

(CercleFinance.com) – Ce début de mois de novembre est particulièrement volatil pour les obligations, avec une séance en 2 temps : une timide amélioration le matin, puis une nette dégradation à partir de 13h45, malgré les chiffres de l’emploi (« NFP ») publiés à 13h30 ce qui a favorisé l’anticipation d’une baisse des taux mercredi prochain.

Le nombre d’emplois est à l’opposé des attentes avec +12 000 créations au lieu des +150 000 attendus (12,5 fois moins)

Mais surtout, le ministère du Travail et ADP (qui recense les embauches dans le privé) semblent opérer sur des planètes très lointaines avec la publication mercredi d’une estimation de +233 000 emplois (au lieu de +160 000 en haut de fourchette). , soit 50 % de plus que prévu).

En outre, le taux de chômage est resté à 4,1%, conformément aux attentes, tandis que le taux d’activité s’est établi à 62,6% et que le revenu horaire moyen a augmenté. augmenté de 4% sur un an.

Enfin, les créations d’emplois non agricoles des deux mois précédents ont été révisées significativement à la baisse, de 159.000 à 78.000 pour août et de 254.000 à 223.000 pour septembre, soit un solde total de révision de -112.000 pour ces deux mois.

“Le marché du travail a sans doute souffert de divers aléas en octobre”, prévenait Oddo BHF en début de semaine.

La dégradation des marchés de taux ne semble donc pas avoir de lien logique évident avec le NFP – puisque le ’10 ans’ US monte de +8,5 points vers 4,3700%, le ’30 ans’ de +9 points vers 4,5650 % ( pires scores depuis le 4 juillet).

Mais personne n’avait prévu une baisse de -95% des créations d’emplois, ce qui signifie que le chiffre est très « asymétrique » et qu’il connaîtra certainement une forte révision à la hausse le mois prochain… c’est ce que disent les prévisions. Joe Biden qui s’est empressé de faire une déclaration rassurante à ce sujet.

Autre chiffre très attendu, l’indice PMI manufacturier américain (calculé par S&P Global) : il s’est légèrement redressé en octobre, s’établissant à 48,5 contre 47,3 le mois précédent, mais reste sous le seuil de 50 qui marque la limite entre expansion et contraction de l’économie. l’activité du secteur.

S&P Global a déclaré que la production et les nouvelles commandes ont diminué moins fortement le mois dernier, tandis que les pressions inflationnistes se sont atténuées et que les récents ouragans ont provoqué des retards dans les chaînes d’approvisionnement.

Publié séparément, l’indice de l’Institute for Supply Management (ISM) dresse un tableau moins réjouissant du secteur manufacturier américain qui s’est contracté à 46,5 pour le mois dernier, contre 47,2 en septembre.

Là encore, aucune explication pour une flambée de +10 Points en ligne droite entre 13h45 et 17h.

En Europe, le Bund subit la contagion des taux américains avec +1,8Pt à 2,41%, nos OAT augmentent de +2,8Pts vers 3,1620% et les BTP italiens de +1Pts vers 3,6760%.

Enfin, la débâcle sur les « Gilts » se poursuit au Royaume-Uni où les rendements s’envolent de +11 points supplémentaires vers 4,552% avant de retomber de 5 points vers 4,5020%.

Il s’agit du pire niveau observé depuis la mi-octobre 2023, et le krach des mini-obligations puis de la livre sterling qui a coûté sa place à la Première ministre Liz Truss, dont le plan de relance des dépenses avait affolé les marchés.

Le « mini-budget » de Keir Starmer est à son tour censuré par les marchés.

 
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