Par
Guillaume Laurens
Publié le
31 octobre 2024 à 8h05
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C’est la surprise du chef. Airbus a surpris tout le monde, mercredi 30 octobre 2024, en annonçant le remplacement fin 2025 du patron de sa principale division, nommé seulement en janvier dernier, tout en maintenant ses objectifs de production et de livraison… Et ce quelques minutes après avoir révélé A bond du bénéfice net au troisième trimestre 2024. Le point.
Christian Scherer (déjà) remplacé début 2026
Christian Scherer62 ans, directeur général des avions commerciaux, activité phare d’Airbus, nommé à ce poste en janvier de cette année, sera remplacé début 2026 par Lars Wagner49 ans. Ce dernier prendra ses fonctions “à la fin de son mandat actuel” à la tête du motoriste allemand MTU Aero Engines, a indiqué Airbus. Ce mandat prendra fin le 31 décembre 2025, selon un communiqué distinct de la société allemande.
Un nouveau patron moins « proche de la retraite »
L’avionneur européen communique aujourd’hui pour « lever l’incertitude » sur l’évolution de sa direction, a expliqué le PDG Guillaume Faury lors d’une conférence téléphonique.
« Nous ouvrons simplement la voie à Transition 2026il a continué. “Lars est connu, nous le considérons comme un cadre très compétent, expérimenté et talentueux”, a ajouté Guillaumy Faury en évoquant le différence d’âge avec son successeur.
« Le chrétien est plus proche de la retraite que Lars », a-t-il déclaré. “Cela ne veut pas dire que Christian ne fait pas son travail.”
Guillaume Faury, 56 ans, devrait être renvoyé au direction générale en 2025. Les actionnaires seront invités à approuver une proposition du conseil d’administration en ce sens lors de la prochaine assemblée générale – celle-ci se tient généralement au printemps.
Bénéfice en hausse de 22 % sur un an
Sur le plan financier, le groupe affiche un 3ᵉ trimestre dans le vert : le bénéfice net s’élève à 983 millions d’euros, un Augmentation de 22 % plus d’un an.
Avec le livraison de 497 avions depuis le début de l’année, le groupe a maintenu ses objectifs de livraison de 770 appareils pour 2024, malgré des problèmes avec certains de ses fournisseurs.
Nous nous adaptons constamment à un environnement opérationnel complexe et en évolution rapide, marqué par des incertitudes géopolitiques et des défis spécifiques en matière de chaîne d’approvisionnement qui se sont matérialisés au cours de l’année 2024.
Suppression de 2 500 postes en cours chez Airbus Defence and Space
“Nous restons concentrés sur nos priorités, notamment l’augmentation des livraisons d’avions commerciaux et la transformation de notre division Défense et Espace”, a poursuivi le grand patron du géant aéronautique, dont le siège mondial est à Toulouse. Rappelons qu’Airbus a annoncé le 16 octobre le suppression de 2 500 postes d’ici mi-2026 dans sa division de production de satellites, ce qui a pesé sur sa performance financière.
LE des résultats positifs du troisième trimestre font suite à une provision enregistrée au premier semestre, de près d’un milliard d’euros pour les activités spatiales. LE chiffre d’affaires a aussi augmenté de 5% au troisième trimestre à 15,7 milliards d’euros.
Des commandes au beau fixe, notamment sur l’A321
« Nous avons constaté une forte demande sur l’ensemble de notre gamme de produits au cours des neuf premiers mois de l’année », a déclaré M. Faury. Le groupe a encore enregistré ce même mercredi un commande ferme de 60 exemplaires de sont A321néo par Eau de Riyadune toute nouvelle compagnie aérienne publique d’Arabie Saoudite, quelques heures après avoir livré… son tout premier A321XLR, son avion monocouloir révolutionnaire capable de parcourir jusqu’à 8 400 kilomètres.
Produire 75 avions A320 d’ici 2027
Quant aux objectifs de production, le programme de production la famille A320, son best-seller, continue de progresser vers un tarif de 75 avions par mois en 2027, celle de l’A220 vers une cadence de production mensuelle de 14 avions en 2026.
Pour les gros-porteurs, la société stabilise désormais la production mensuelle de l’A330 autour de 4 appareils.
Vers une « année difficile » sur l’A350
Le seul vrai bémol : l’A350. Sur ce gros-porteur, l’entreprise vise toujours un tarif de 12 en 2028 et gère activement les défis spécifiques du chaîne d’approvisionnement ce qui “pourrait avoir un impact sur la trajectoire de montée en puissance du programme, notamment en 2025”, prévient toutefois Airbus.
Ce problème se situe principalement au niveau de l’équipementier américain Spirit AeroSystems qui fabrique le « tronçon 15 » pour la famille A350, pièce essentielle de cet avion comprenant un segment central de fuselage et d’autres éléments essentiels à la stabilité et à la sécurité de l’appareil.
« Le Spirit Section 15 est un élément crucial pour la montée en puissance de l’A350. Vous connaissez parfaitement la situation de Spirit » contraint au chômage technique en raison de la grève chez Boeing dont il est un fournisseur clé, a précisé Guillaume Faury, avant de conclure : « Nous anticipons une fin d’année difficilemais aussi une année 2025 difficile pour la montée en puissance de l’A350″.
Avec l’AFP
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