9 leviers pour amorcer la transition

9 leviers pour amorcer la transition
9 leviers pour amorcer la transition

La France vise la neutralité carbone d’ici 2025 et ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2023. Au-delà de l’aspect environnemental, la décarbonation est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises. Elle est souvent associée à une efficacité améliorée, à des économies d’énergie et à une plus grande résilience aux fluctuations des prix des combustibles fossiles.

Une contribution de David Lancet, Responsable de la BU Ingénierie, DV GROUP

Prenons l’exemple de l’Industrie : la décarbonation du secteur, à l’origine de 18 % des émissions de CO2, est un enjeu majeur dans la lutte contre le changement climatique. Cependant, cela présente des défis importants, notamment le coût initial élevé des technologies propres, la nécessité de restructurer les chaînes d’approvisionnement et les problèmes de compétitivité internationale. Cependant, ne pas agir face au changement climatique aura des conséquences bien plus graves et coûteuses à long terme. Revue des différents leviers à activer pour réussir cette transition !

  1. Surveillance de l’énergie et des processus : L’approche commence toujours par une prise de conscience puis une analyse. Elles s’effectuent à travers une collecte de données ou des mesures, qui permettent de faire un état des lieux, un diagnostic puis un plan d’action pour agir concrètement. Il est possible de gérer la productivité, l’énergie, la maintenance et la qualité de vos sites industriels qui prolongent la durée de vie des équipements, tout en évitant les surconsommations d’énergie dues à des équipements défectueux ou inefficaces.
  1. Le retrofit, par exemple, est un domaine intéressant à explorer car il permet de mettre en œuvre des technologies et des procédés plus efficaces pour réduire la consommation d’énergie et, par conséquent, les émissions de CO2.
  1. Optimiser le contrôle des moteurs et dimensionner le rendement des moteurs constitue également un enjeu de réduction des coûts, d’autant qu’en France 60 % de l’énergie dans l’industrie est consommée par les moteurs électriques.
  1. La numérisation et l’utilisation de jumeaux numériques offrent plusieurs avantages significatifs pour améliorer l’empreinte carbone : Les jumeaux numériques permettent de simuler et de tester des produits, des processus ou des systèmes dans un environnement virtuel. Cela réduit le besoin de créer plusieurs prototypes physiques, économisant ainsi les matériaux et l’énergie nécessaires à leur fabrication et minimisant ainsi les émissions de CO2. Les simulations numériques peuvent également contribuer à optimiser les processus de fabrication, de distribution et d’exploitation en identifiant les inefficacités et les meilleures pratiques pour économiser l’énergie et réduire les déchets. Par exemple, en ajustant les paramètres de fonctionnement d’une machine pour maximiser son efficacité énergétique. La mise en œuvre de jumeaux numériques peut également améliorer l’empreinte carbone (par exemple réduction du prototypage, réduction du temps sur site lors du déploiement des solutions, etc.).
  1. L’énergie de freinage résiduelle doit également être étroitement surveillée, car cette énergie est dissipée sous forme de chaleur via des résistances de freinage ou des freins mécaniques. Une solution qui consiste à intégrer des convertisseurs qui réinjectent de l’énergie dans le réseau électrique pour favoriser la récupération de l’énergie de freinage et la réutilisation de cette dernière sur d’autres moteurs et/ou en la réinjectant dans le réseau de l’usine. Cela génère une économie d’énergie de 15% (Source GROUPE DV).
  1. Stockage d’Energie. Il est possible de récupérer de l’énergie via une batterie qui permet de stocker et de réutiliser l’énergie mais aussi de limiter les creux et sursauts de tension dans le réseau de l’installation.
  1. Pollution harmonique : elle est provoquée par l’utilisation de nombreux convertisseurs statiques comme les variateurs de vitesse. La présence d’harmoniques dans un système électrique peut entraîner une augmentation de la consommation d’énergie et donc des coûts d’exploitation. La solution est simple, des filtres anti-harmoniques peuvent être installés sur le réseau.
  1. Réduisez la consommation d’air comprimé. Le taux de fuite rencontré en moyenne lors d’interventions dans l’industrie est de 40% et l’air comprimé coûte plus cher que l’électricité ! Réaliser des contrôles d’étanchéité tous les 6 mois permet d’éviter des pertes énergétiques importantes. La réduction de la pression est également possible, tout comme l’ajustement des paramètres de pression, la réduction des fuites et l’amélioration de la maintenance. Toutes ces actions peuvent réduire considérablement la consommation d’énergie.
  1. L’économie circulaire. Ce modèle vise à optimiser l’utilisation des ressources et à réduire les déchets en bouclant les cycles de vie des produits et des matériaux. L’économie circulaire peut prendre différentes formes pour les industriels : éco-conception, réparation, réutilisation…

En résumé, la décarbonisation est essentielle pour rendre l’industrie plus durable et atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Cela nécessite une approche holistique, impliquant des innovations technologiques, des changements dans les pratiques commerciales et un soutien politique fort.


Lire aussi : La transition agroécologique : un défi collectif !

 
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