Les passionnés de Renault Espace réunis à Romorantin

Les passionnés de Renault Espace réunis à Romorantin
Les passionnés de Renault Espace réunis à Romorantin

Il a fallu redoubler d’inventivité et de minutie pour garer toutes ces imposantes automobiles sur le parking du musée Matra de Romorantin. Car le 18 mai 2024, ce ne sont pas de modestes citadins qui, en flots continus, ont investi les lieux. Mais il existe bel et bien plusieurs minivans qu’Yves Cheminade essaie tant bien que mal de guider vers l’emplacement le plus adapté.

“Je ne peux rien acheter d’autre”

“Arrêt!!! “, crie le président de l’association Passion Espace Club, alors que l’arrière d’un des véhicules les plus latéraux de la flotte était sur le point de heurter un poteau métallique. Nous étions proches de la tragédie. Mais heureusement, la carrosserie de cet Espace 1D génération – 4e avoir quitté l’usine Matra à ce moment-là – n’a rien. Heureusement. Car la collision aurait pu gâcher l’anniversaire que la trentaine de passionnés occupés à discuter sont venus célébrer samedi : celui des 40 ans de l’automobile qu’ils chérissent tous.

Samedi 18 mai au matin, une trentaine de véhicules étaient garés derrière le parking du Musée Matra, où s’est déroulée l’assemblée générale du Passion Espace Club.
© (Photo N°)

“Je ne peux rien acheter d’autre qu’un Space, ce n’est pas possible”, nous vous l’assurons ici. « Personnellement, j’en ai 8. Donc, j’alterne. En général, pour les longues distances, je privilégie l’Espace 3. Mais à chaque fois que je prends cette voiture, c’est un plaisir. »

« Manipulation impeccable », « Vision à 360° », « un confort unique »… Au fil des échanges, on vante les qualités indéniables de « la voiture dans laquelle vivre » née chez Matra et qui a bousculé les codes de l’automobile européenne au milieu des années 80.

Plus loin, un chauffeur britannique s’approche d’un autre passionné. Dans un français approximatif, l’Anglais semble demander des informations sur les phares avant de l’Espace I phase 2 que les deux examinent en détail. Evidemment, d’un côté de la Manche comme de l’autre, en matière de monospaces, nous parlons le même langage.

Une photo souvenir devant la façade de l’ancienne usine

A quelques mètres de là, un attroupement s’est formé autour d’une pièce rare. « Appartenait-il réellement à Jean-Luc Lagardère (1) ? » nous demandons. “C’était son véhicule de société”, ce titulaire nous assure un Espace « VIP » avec télévision à l’arrière. Une maquette exposée au Musée Matra il y a quelques temps. Yves Cheminade est émerveillé. “Où l’as-tu acheté?” ! » « La chance du site Le bon coin “, répond l’autre, pas peu fier de sa trouvaille.

Espace I, II, III… Toutes (ou presque) les générations de l’Espace pourraient être visibles lors de ce rassemblement de passionnés.
© (Photo N°)

Des échanges animés. Et un virus commun. Mais aussi un peu de nostalgie au programme de cette journée. Dernier regard dans le rétroviseur : après l’assemblée générale, l’équipage se dirige vers la Porte des Béliers. Où tout a commencé. Devant la façade de l’ex-usine où 874 242 exemplaires du monospace révolutionnaire sont sortis des chaînes de production, les passionnés continuent de discuter. Matra n’est plus, l’Espace a désormais quarante ans. Mais son héritage demeure.

(1) Président-Directeur Général de Matra de 1977 à 2001.

 
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