Santé. “L’hôpital va mieux” dans le Cotentin, selon le maire de Cherbourg Benoît Arrivé

Santé. “L’hôpital va mieux” dans le Cotentin, selon le maire de Cherbourg Benoît Arrivé
Santé. “L’hôpital va mieux” dans le Cotentin, selon le maire de Cherbourg Benoît Arrivé

Par

Julien Munoz

Publié le

7 octobre 2024 à 8h05

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Ces derniers mois, un vent d’optimisme, forcément mesuré, souffle sur la direction du Centre hospitalier du Cotentin (CHPC).

L’hôpital va mieux. Nous avons réussi à recruter, grâce au travail réalisé par la direction et les jeunes chefs de service qui ont mobilisé leurs réseaux. Je pense à Firas Abbas, le président de la Commission médicale de l’établissement, qui fait un gros travail de coordination et de mobilisation des équipes.

Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, président du conseil de surveillance du CHPC

Les services s’améliorent

Jeudi dernier, François Mengin-LecreulxLe Directeur Général de l’ARS Normandie, a visité l’ensemble du service des urgences. En un peu moins de trois ans, le service est passé de 5 ETP (Equivalent Temps Plein) à plus d’une vingtaine. De quoi passer l’été sans problème, alors que de nombreux services, ici et là en France, ont dû fermer.

Aux urgences, il existe désormais des tableaux électroniques qui présentent à tout moment le nombre de patients restant à prendre. C’est mieux structuré que par le passé. Cela permet au régulateur départemental de disposer d’informations en temps réel. Quand il y a de la place ici et pas ailleurs, cela nous permet d’envoyer des gens au CHPC. Nous ne sommes vraiment plus dans un système au bord de l’implosion, comme nous l’avons vécu récemment.

Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, président du conseil de surveillance du CHPC

D’autres services ont retrouvé une nouvelle vigueur.

Le gastro-entérologie est « presque plein » avec cinq à six nouveaux professionnels. Le service de recherche est bien doté. Longtemps sous perfusion temporaire, jeanesthésie reconstruit une équipe. Un jeune gynécologue est arrivé. Un service de soins palliatifs ouvrira. La cardiologie a changé de visage. ” Là angiographie coronarienne C’était un enjeu très important également en termes d’image, juge le maire. Cela a permis de montrer que des choses importantes se passaient dans cet hôpital. »

Plus de personnel

Certaines courbes s’inversent, d’autres se croisent. Depuis trois à quatre mois, il n’est plus rare que le CHPC apporte du renfort humain au CHU de Caen (Calvados) ou l’hôpital d’Avranches. C’était déjà le cas à Saint-Lô.

L’hôpital a retrouvé des effectifs équivalents à ceux qui manquaient avant le plan de suppression d’emplois, décidé en 2019 par le je couvre (environ 80 suppressions de postes au lieu des 190 attendus, la logique ayant été stoppée par la crise sanitaire).

Initié il y a quelques années, le plan de dépréciation a bien fonctionné. La proportion de travailleurs contractuels a diminué et les titularisations s’établissent plus rapidement.

Il n’y a quasiment plus de postes vacants dans l’organigramme. Même lorsque l’hôpital a été ouvert pour la reconstruction, il y avait des postes vacants. Nous avons réussi à travailler sur la satisfaction des équipes, les conditions de travail, la politique d’apprentissage… Nous commençons à avoir une excellente réputation auprès des jeunes qui viennent sur la question de l’accompagnement pendant la période d’immersion.

Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, président du conseil de surveillance du CHPC

Sur ce point, du temps a été prévu dans les fiches de poste des tuteurs pour s’occuper des jeunes en formation. Assez rare dans les hôpitaux.

10 à 12 millions d’euros de déficit par an

Le déficit continue de se creuser dans les hôpitaux. La barre des deux milliards pourrait être franchie d’ici 2024.

Dans le Cotentin, le déficit se stabilise entre dix et douze millions d’euros par an. La situation financière reste toujours très tendue. Les présentations budgétaires se succèdent et se ressemblent. « La dette globale ne cesse de croître, malgré la reprise d’une partie par l’Etat. Ce qu’il nous a donné d’une main, il l’a repris de l’autre”, a déclaré le maire de Cherbourg-en-Cotentin.

Si les retards sont globalement moins marqués que par le passé du côté des fournisseurs, il existe toujours des retards de charges et de cotisations sociales. Et rien ne dit que l’État ne reviendra pas à Copermo à un moment donné. Surtout à l’heure où les ministères sont appelés à se serrer la ceinture.

Cependant, et c’est là le paradoxe, une dynamique d’activité notable sur l’établissement entraîne une augmentation des revenus. Un travail approfondi a également été mené pour mieux coder les actes.

Le système fait qu’aujourd’hui, si on s’occupe correctement des gens, on est forcément en déficit.

Benoît Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, président du conseil de surveillance du CHPC

La Fédération hospitalière de France (FHF) réclame une augmentation de 6 % des dépenses de santé (Ondam) dans le budget de l’Hôpital. Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Avec peu d’espoir d’être entendu.

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