«On perd du temps en train ou en voiture»

«On perd du temps en train ou en voiture»
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Ils sont considérés comme issus de la génération particulièrement sensible au climat. Et pourtant, les jeunes n’ont pas honte de prendre l’avion pour partir en vacances. Cette année, en , près d’une personne sur deux partira en vacances, et parmi eux, 51,6% des 18-35 ans, contre 43,2% des plus de 56 ans, selon une récente enquête de comparis.ch. Paulia, 22 ans, estime qu’« on perd beaucoup de temps en train ou en voiture, surtout quand on voyage le week-end ». Si ce jeune Zurichois adopte la voie aérienne, c’est parce qu’elle est «plus simple et plus rapide». Luca, 26 ans, pense la même chose. Cet étudiant germanophone confie qu’il évite au maximum de prendre l’avion, mais il le prend quand même environ six fois par an.

Pour Maurizio, 23 ans, le prix est déterminant. Celui qui est rentré de Thaïlande mercredi estime que c’est le seul moyen de transport à offrir un « bon rapport qualité-prix ». Quant à Robin, 32 ans, qui aime parcourir le monde, il se laisse souvent emporter par le manque d’alternatives. C’est sûr que pour faire Zurich-New York, il n’y a pas beaucoup d’autres solutions. Et pourtant, Isabelle confie avoir déjà envisagé d’autres moyens de transport pour se rendre en Egypte. Mais ce n’est pas idéal pour ce Bâlois de 31 ans. Eva, une Bernoise du même âge, ne prend l’avion qu’une fois par an, et “uniquement pour un séjour minimum de deux semaines”.

Outre les jeunes, une majorité de citadins (50,2%) partiront en vacances par avion, contre 41,4% de la population rurale. Pourtant, lorsque les électeurs se sont prononcés en faveur d’une meilleure protection du climat en juin dernier, c’est dans les villes que le soutien a été le plus fort. Mais personne ne vit sans contradictions. « Les gens poursuivent souvent plusieurs objectifs en même temps, qui ne sont pas compatibles entre eux », constate Christian Fichter, psychologue économique. Il est difficile de se restreindre, mais il est facile de faire une exception et de se pardonner.

Le spécialiste précise que si les gens pensent à protéger l’environnement, cela ne suffit souvent pas à les faire renoncer à l’avion. Il a déclaré que beaucoup pensent qu’ils ne sont pas les principaux responsables du changement climatique et qu’en tant qu’individus, ils ne peuvent pas faire grand-chose. La faute en revient aux grands pays, aux entreprises et même aux hommes politiques.

 
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