obsédé par l’aide, il appelle des centaines de fois

obsédé par l’aide, il appelle des centaines de fois
obsédé par l’aide, il appelle des centaines de fois

«C’est chronique. Tous les centres d’urgence doivent gérer entre 3 et 5 personnes qui appellent de manière récurrente. Ce sont presque tous des personnes atteintes d’une maladie mentale», confie Robert Larribau, chef des urgences sanitaires 144. Mi-août, un homme a été condamné par voie pénale pour avoir appelé plus de 330 fois la centrale d’alarme sanitaire. entre 2021 et 2023.

Le ministère public lui reproche d’avoir entravé le travail du centre « en déclenchant indûment de fausses alarmes pour obtenir une ambulance sans motif ». L’accusé affirmait avoir « des douleurs à la poitrine, des difficultés respiratoires, des douleurs au bras, être proche de la mort. Puis, une fois les ambulanciers arrivés chez lui, il ne leur disait ni qu’il avait besoin d’une ambulance ni qu’il fallait l’emmener aux urgences, jusqu’à dix fois par jour.

« Nous essayons de comprendre les raisons de ce comportement. Parfois, cela est dû à la solitude, à une maladie chronique ou à une décompensation. On essaie alors de proposer des solutions, comme un traitement psychiatrique ou des alternatives, pour que la personne réagisse différemment en cas de crise. Cela prend du temps, mais ça marche. On voit qu’ils ne sont pas toujours les mêmes et qu’il y a un changement de cycle chaque année. Nous intentons une action en justice dans deux cas. Quand la situation crée un véritable blocage du centre, avec quelqu’un qui appelle du matin au soir ou une centaine de fois par jour par exemple. Nous pouvons également envoyer la police sur place afin qu’elle saisisse le téléphone et prévienne les agresseurs.

Une réponse judiciaire est également donnée en cas de « menaces de mort répétées et claires contre un opérateur ».

C’est ce deuxième critère qui a amené le quinquagénaire devant la justice. En effet, il a menacé à deux reprises un répondant du 144 et l’a insulté. « Nous prenons cela très au sérieux et avons donc déposé plainte. On ne sait jamais jusqu’où cela peut aller.

En plus du 144, l’accusé a également contacté la police. En moins d’un an, il a appelé 224 fois le Centre d’Engagement, de Coordination et d’Alarme. “Ces appels étaient systématiquement vains et ne nécessitaient pas l’envoi d’une patrouille”, peut-on lire dans la décision de justice.

Le quinquagénaire, également reconnu coupable de dégâts matériels, a été condamné à 120 jours-amende de 30 francs avec sursis et à une amende de 720 francs. Le parquet a ordonné la destruction de son téléphone portable. L’accusé, qui n’a pas déposé d’opposition, devra également payer des frais de procédure de 600 francs.

En 2018, une femme a mis à rude épreuve les standards de différentes structures psychiatriques vaudoises. En deux jours, elle avait passé pas moins de 400 appels. Incarcérée pour ces faits, elle continue de harceler les secours.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un nouveau visage dans la gestion de patrimoine
NEXT l’Etat maintiendra sa part de 50 millions d’euros pour financer les services postaux dans les territoires