L’économie britannique reste soumise aux chocs sur les marchés financiers, dans un contexte géopolitique incertain et avec des niveaux élevés d’endettement public à travers le monde, selon un rapport trimestriel publié mercredi par la Banque d’Angleterre (BoE). Les marchés restent soumis à des fluctuations importantes « capable d’affecter le coût et la disponibilité des crédits » aux ménages et aux entreprises, prévient la BoE dans le rapport de son Comité de politique financière (FPC). Ils peuvent notamment réagir brusquement à des informations limitées ou qui les surprennent, comme les chiffres de l’emploi américain de cet été, moins bons que prévu, et qui ont provoqué des turbulences passagères sur les marchés.
Si les tensions au Moyen-Orient risquent de faire monter les prix du pétrole, le FPC n’a pas encore constaté d’effets sur l’économie britannique. Mais il souligne que « la période actuelle de risque géopolitique élevé » pourrait avoir un impact. Les acteurs financiers interrogés par la BoE, dans une enquête semestrielle, placent également en tête de leurs préoccupations les tensions géopolitiques, qui incluent, outre le Moyen-Orient, la guerre en Ukraine. « Changements démographiques et climatiques »ainsi que le « niveaux élevés de dette publique des grandes économies » représentent également un risque pour l’économie, d’autant plus important que d’éventuels chocs peuvent être amplifiés par le financement non bancaire – le « Finance fantôme » – moins réglementées que les banques traditionnelles, prévient également le FPC.
La Banque d’Angleterre veut réformer ses prévisions économiques, critiquées pour leur imprécision
En septembre 2022, les investissements des fonds de pension avaient ainsi contribué à augmenter le coût de la dette britannique à très long terme, dans le sillage du budget de l’éphémère Première ministre britannique Liz Truss aux dépenses massives et non financées, obligeant la BoE à intervenir. Le FPC continue également de remettre en question la création d’une crypto-monnaie dite stable, ou “stablecoins”sur lequel il est en phase de test. Les risques potentiels de l’intelligence artificielle sur la stabilité financière feront l’objet d’un rapport en 2025.
