Selon l’enquête France Travail sur les besoins de main d’œuvre pour 2024, les intentions de recrutement dans les métiers de l’hôtellerie-restauration sont en baisse même si elles restent en première position. Co-directeur de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de l’Aude, Thierry Deniau a évoqué les multiples besoins des différents secteurs.
Les années se suivent et se ressemblent pour certains secteurs d’activité. Mercredi 24 avril, France Travail (anciennement Pôle emploi) a dévoilé son enquête annuelle sur les besoins en main d’œuvre pour 2024. Un fichier dense contenant de nombreuses données au niveau national mais aussi au niveau départemental.
Parmi les éléments recueillis, un se démarque particulièrement dans l’Aude : les métiers de l’hôtellerie-restauration comptent lancer de grandes phases de recrutement tout au long de l’année. Dans le détail, le nombre de projets de recrutement d’aides de cuisine et d’employés polyvalents de la restauration s’élève à 1.610 en 2024, soit le troisième secteur le plus recherché sur 10.
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En creusant plus loin, on se rend compte que le littoral est particulièrement touché. Dans le bassin narbonnais, 1 170 projets de recrutement sont attendus en 2024 pour les métiers évoqués ci-dessus. Non loin derrière, 810 projets de serveurs de café-restaurant sont recensés, 350 pour les cuisiniers ainsi que 300 projets pour les employés d’hôtels. Dans les trois autres bassins (Carcassonne, Limoux et Castelnaudary), les chiffres affichés ne sont pas aussi élevés mais les besoins existent toujours.
La situation n’a pas radicalement changé
Face à ce constat, Thierry Deniau, codirecteur de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) au sein du département, confirme les tendances exprimées via ces données. Il s’exprime : « Comme l’a soulevé France Travail, nous faisons beaucoup de recherches dans ces secteurs importants pour les bassins, comme l’année dernière. Si les chiffres sont légèrement inférieurs (1 220 projets de recrutement à Narbonne et ses environs en 2023, NDLR), la situation n’a pas radicalement changé, que ce soit à Carcassonne, en passant par Castelnaudary et évidemment le littoral, on ouvre grand les portes aux saisonniers et d’autres contrats plus traditionnels.
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Solutions existantes
Si les candidatures sont plus que bienvenues pour le codirecteur, l’UMIH de l’Aude ne se contente pas d’attendre. Thierry Deniau précise : « Nous menons une action, organisée conjointement avec France Travail, intitulée Job’Chef. Il s’agit d’un concours se déroulant au niveau régional mais accessible à chacun des 13 départements. Les demandeurs d’emploi créent des recettes soumises à un jury, poursuivent une formation et des stages en entreprise.
Si cette option existe, elle reste insuffisante pour répondre à tous les besoins au sein de ces secteurs d’activité. « Avec la saison qui approche à grands pas, nous avons un besoin urgent de renforts »conclut Thierry Deniau.
