un fléau de plus en plus répandu

Les représentants de l’Association des clubs de golf du Québec (ACGQ), Stéphane Dubé et Martin Ducharme, confirment les répercussions néfastes que cette tendance a sur les golfeurs.

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La saison de golf a débuté dans la plupart des clubs du Québec. (Tom Core/Le Quotidien)

« Il y a définitivement un impact négatif sur les golfeurs. Les clubs sont devenus de plus en plus occupés depuis la pandémie, les places sont limitées, donc lorsqu’un groupe réserve dans 3-4 clubs de golf pour le même départ et ne se présente pas, c’est aux autres golfeurs que cela cause du tort. »

— Stéphane Dubé, directeur général de l’ACGQ

Il indique que même s’il n’existe pas encore de statistiques concrètes établies sur le sujet, c’est un constat qui semble faire consensus.

Le président de l’ACGQ, Martin Ducharme, souligne, de son côté, qu’avec un calcul arbitraire, on peut facilement quantifier les pertes causées par cette tendance sur l’industrie.

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La propension de certaines personnes à ne pas se présenter et surtout à ne pas leur signaler leur absence, devient inévitablement une cause de la hausse des tarifs de départ dans plusieurs clubs du circuit. (Tom Core/Le Quotidien)

« Avec un calcul simple et assez réaliste, on peut rapidement conclure que le pas de spectacles faire perdre à l’industrie du golf au Québec au moins 5 millions par année, si l’on inclut les 200 clubs publics de la province. C’est le genre de perte qui fait augmenter les prix de départ.

La propension de certaines personnes à ne pas se présenter et surtout à ne pas leur signaler leur absence, devient inévitablement une cause de la hausse des tarifs de départ dans plusieurs clubs du circuit.

« Le monde se plaint parce que nous augmentons les coûts, mais lorsque les gens annulent leur départ, cela nous fait perdre des revenus. De plus, cela nous oblige à disposer de ressources supplémentaires pour valider les réservations. On le fait, on a quelqu’un qui confirme les réservations en début de journée, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, ce sont des coûts supplémentaires», explique celui qui porte les chapeaux de président de l’ACGQ et de directeur général du Club de golf Bromont. , Martin Ducharme.

Étapes à suivre

Les deux hommes évoquent plusieurs mesures qui pourraient concrètement être prises pour atténuer les effets néfastes de la situation. L’une d’elles serait de facturer un montant non remboursable lors de la réservation, mais le Loi sur la protection du consommateur empêche actuellement les établissements de le faire.

« Nous ne sommes pas à l’abri pas de spectacles, des gens qui ne respectent pas leur engagement. Nous travaillons conjointement avec l’Association des restaurateurs du Québec, au niveau gouvernemental pour pouvoir pénaliser le consommateur de manière monétaire», explique Martin Ducharme.

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L’Association des clubs de golf du Québec (ACGQ) travaille conjointement avec l’Association des restaurateurs du Québec dans ce dossier. (Archives La Voix de l’Est)

« Si un établissement, un restaurant ou un club de golf retient un montant sur une carte de crédit, la transaction est automatiquement rejetée », souligne le président de l’ACGQ. Pour quoi ? Parce que le service n’a pas été fourni. “Pour que cela soit accepté, il faut qu’il y ait un accord écrit avec le consommateur, donc notre centrale de réservation devrait avoir un accord écrit signé virtuellement par le client, ce qui rend tout très complexe.”

Une telle mesure réduirait certainement le nombre de pas de spectacles, poursuit M. Ducharme. « Nous savons que ça va être un désastre, mais encore une fois, cela ne fera que pénaliser ceux qui ne se présentent pas et ne donnent pas de préavis. Une fois de plus, c’est la majorité qui paie pour une minorité de coupables.»

En attendant une décision gouvernementale, certains clubs de golf utilisent des moyens temporaires pour tenter de prévenir ce type de méfaits.

«Pour l’instant, la solution temporaire consiste à créer une liste noire avec les noms des personnes fautives. Si une personne, un membre ne se présente pas à sa réservation sans prévenir, elle n’a plus la possibilité de réserver en ligne avec nous», explique le directeur général du Club de golf Bromont.

Dans la région

Dans le cas particulier du Club de golf Saguenay-Arvida, le pas de spectacles ne semblent pas être plus nombreux qu’il y a quelques années. En revanche, le nombre de golfeurs ayant fortement augmenté, les répercussions de ce type de pratique sont plus néfastes qu’auparavant.

« On a beaucoup plus de golfeurs depuis la pandémie, donc c’est sûr que le problème est plus inquiétant car il empêche concrètement les golfeurs d’avoir des tee times. Ce que l’on voit le plus, outre les gens qui ne se présentent pas à cause de la météo, ce sont des gens qui réservent quatre places, par exemple, mais seulement deux se présentent. Cela entraîne aussi des pertes de revenus», explique le directeur général Sébastien Dion.

Ce dernier propose également une solution hypothétique, mais cette fois-ci, basée sur l’aspect incitatif.

« Il pourrait être intéressant d’exiger des réservations de départ à l’avance, avec un acompte, mais avec un pourcentage de réduction au départ. Même si à la fin nous devons rembourser [le montant] suite à l’annulation, cela inciterait les gens à respecter leur réservation si nous leur accordions une réduction de 10 ou 15 %, par exemple en réservant à l’avance.

>>>La réalité de pas de spectacles causant des problèmes à plusieurs clubs de golf de la province depuis la pandémie.
(Rocket Lavoie/Archives Le Quotidien)
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De son côté, le directeur général du Club de golf Fairmont Le Manoir Richelieu, Jean-Philippe Moffet, ne considère pas qu’il s’agisse d’un enjeu majeur pour l’établissement situé à La Malbaie.

« Nous en avons, mais c’est négligeable. Étant un hôtel, les gens viennent ici pour jouer au golf, donc souvent, il pleut, qu’il fasse beau », explique-t-il.

Il reconnaît néanmoins qu’il s’agit là d’une réelle préoccupation des clubs qui ne sont pas affiliés à un établissement hôtelier.

Le problème est également très profond dans les clubs publics. Dans les clubs privés disposant d’un pool défini de membres, le contrôle des réservations semble beaucoup plus simple à réaliser.

 
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