L’État veut donner un avenir aux salariés de la dernière usine de Javel Lacroix en France

L’État veut donner un avenir aux salariés de la dernière usine de Javel Lacroix en France
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Les syndicats de l’usine Cotelle ont été reçus il y a une dizaine de jours à la préfecture du Rhône, qui leur a indiqué être en contact avec plusieurs repreneurs potentiels afin de maintenir l’activité sur le site historique de Rillieux-la-Pape. 104 emplois sont en jeu.

Le Figaro Lyon

On savait Bercy alerté sur le sujet, l’Etat est désormais officiellement mobilisé pour sauvegarder l’usine de Cotelle. Les délégués syndicaux ont été reçus à la préfecture mi-avril pour évoquer la situation des 104 salariés du dernier site français à conditionner les fameux cartons verts et blancs de Javel Lacroix. Avec l’espoir de voir arriver un repreneur, alors que l’actionnaire américain Colgate-Palmolive a annoncé la cessation de l’activité à Rillieux-la-Pape pour le mois de septembre, malgré des bénéfices estimés à deux millions d’euros sur ces lignes de production ces dernières années.

« L’Etat a réitéré sa volonté de maintenir un site de production de qualité et l’intérêt de travailler activement à la recherche d’un repreneur viable »a informé l’entourage de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, au Figaro. La rencontre avec Vanina Nicoli, préfète déléguée à l’égalité des chances, s’est déroulée en présence du commissaire à la restructuration, de l’inspection du travail et de l’avocat des salariés. « Le préfet nous a écoutés et a évoqué six repreneurs dont quatre potentiels, dont trois seraient intéressés ; mais sans citer de noms ni préciser s’il s’agissait d’une guérison totale ou partielle »déclare Jean Martins, délégué CGT à Figaro.

Négociations en cours

La direction a également été reçue, quelques jours plus tôt, « afin de comprendre les raisons de cette fermeture ». Après les années Covid où l’activité et les bénéfices ont été soutenus par une demande croissante, les volumes conditionnés ont chuté sur les lignes relâchées, pourtant rentables. Et comme Palmolive est également le seul client de Cotelle, la direction américaine a annoncé sa fermeture lors d’un CSE extraordinaire tenu le 31 janvier. L’activité doit être reprise par les usines McBride, en Belgique et en Bretagne, qui conditionnent déjà des marques de distributeurs.

Les services de l’Etat ont rappelé les obligations du groupe américain de trouver un repreneur mais aussi d’accompagner les salariés. Sur ce dernier aspect, les négociations se poursuivent entre la direction et les délégués syndicaux, sans parvenir à un accord complet. A tel point que la quasi-totalité des 104 salariés de l’usine de Cotelle, âgés en moyenne de 55 ans et d’ancienneté de 26 ans, ont suivi le préavis de grève illimitée.

Devant le portail bleu délavé où se sont succédé plusieurs élus et responsables politiques, le flou dans les âmes persiste depuis le début de l’année. “Ils se sont gavés sur notre dos et maintenant ils nous jettent comme des orduresa déploré Anouar, 49 ans dont 16 passés à la Cotelle, avec le Figaro lors du premier piquet de grève, pour l’arrivée du député local, fin mars. Ce dernier avait fait l’éloge « un outil de production remarquable », depuis évalué pour le fichier de récupération. Des repreneurs qui pourraient maintenir l’activité sur les 14 000 mètres carrés de l’usine, mais pas forcément tous les emplois.

 
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