Retour aux sources | Essai routier du Toyota Land Cruiser 2024

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, journaliste automobile

La légende est de retour. Après une interruption de plus de 35 ans – le dernier Land Cruiser vendu au Canada remonte à 1989 – le Toyota Land Cruiser revient au pays en 2024, et nous avons récemment eu la chance d’en prendre le volant pour un essai routier, sur routes et sentiers. dans la région de San Diego.

Ce SUV emblématique bénéficie d’une refonte complète, mettant l’accent sur les prouesses tout-terrain essentielles tout en offrant un avant-goût du raffinement moderne.

Renaissance robuste

La première impression est indéniablement audacieuse. Le Land Cruiser 2024 abandonne sa précédente silhouette incurvée pour une posture carrée et déterminée. La garde au sol élevée et la calandre agressive ne laissent aucun doute sur ses intentions tout-terrain. Notre véhicule d’essai, la version d’entrée de gamme appelée 1958, un clin d’œil à l’année où le véhicule est arrivé en Amérique du Nord, offrait un équilibre entre praticité et fonctionnalité.

J’avoue, j’aurais aimé un extérieur un peu plus musclé, un peu plus « bad ass ». En modernisant la silhouette du véhicule, nous l’avons en effet rendu un peu plus générique, éliminant ainsi l’aspect safari des anciennes générations. Soyons honnêtes, le véhicule est joli mais j’aurais aimé une personnalité plus affirmée.

Puissance emballée

Fini les moteurs V8 énergivores. Le Land Cruiser 2024 entre dans une nouvelle ère avec un moteur quatre cylindres en ligne turbocompressé de 2,4 litres couplé à un moteur électrique hybride. Cette combinaison inattendue offre des performances étonnantes, non seulement en termes de consommation mais aussi de flexibilité.

Avec 326 chevaux et un énorme couple de 465 lb-pi disponible à partir de 1 700 tr/min, le Land Cruiser se propulse sans effort vers l’avant, sur route comme hors route. Le système hybride s’intègre de manière transparente, ne nécessitant aucun compromis, quelles que soient les circonstances.

Parlons de choses sérieuses. Le véritable test du Land Cruiser réside dans ses capacités tout-terrain. Heureusement, cette nouvelle version ne déçoit pas. Il faut d’abord savoir que le Land Cruiser partage la plateforme Tacoma, la TGLNA-F, qui sert de base à tous les camions échelles de l’entreprise. Cela lui confère une rigidité et une résistance à la torsion exceptionnelles.

Les caractéristiques standard comprennent un système à 4 roues motrices avec différentiels central et arrière verrouillables, une barre stabilisatrice avant déconnectable pour une articulation maximale et une suite de modes de sélection multi-terrain sélectionnables par le conducteur. A condition cependant que vous ayez choisi la bonne version, car certaines de ces fonctions ne sont proposées que sur les plus haut de gamme.

Nous avons emmené le Land Cruiser sur trois parcours difficiles comprenant des pentes raides, un terrain rocheux et du sable meuble. Le système de contrôle de vitesse avec aide à la descente s’est avéré précieux, nous permettant de parcourir les sections techniques en toute confiance. Des angles d’approche, de départ et de basculement impressionnants permettent au Land Cruiser de franchir les obstacles sans transpirer. Et la caméra frontale, proposée en plusieurs versions, s’est révélée être un outil précieux lors du franchissement de falaises plus imposantes.

Si le Land Cruiser privilégie les prouesses en tout-terrain, il ne néglige pas pour autant le confort sur route. La cabine offre un environnement spacieux et confortable pour cinq passagers. Le siège conducteur est bien rembourré et offre une excellente visibilité. Bien que la garniture de base privilégie la fonctionnalité au luxe, les matériaux semblent durables et bien assemblés.

Sur l’autoroute, le Land Cruiser nous a surpris par sa tenue de route, même si la direction était quelque peu laxiste. La suspension absorbe efficacement les bosses et les imperfections de la route, offrant une conduite étonnamment douce. Cependant, le profil haut et la plate-forme basée sur un camion entraînent un roulis de caisse notable dans les virages à grande vitesse. On a plus facilement l’impression d’être dans un camion, plutôt que dans un simple SUV.

Le petit (en fait énorme) inconvénient est le prix. Le Land Cruiser 2024 n’est pas pour tout le monde. Avec un PDSF de départ attendu autour de 74 000 $ transport et préparation compris, et une version First Edition limitée à 290 unités dans le pays mais dont le prix avoisine les 90 000 $, elle s’adresse à un public précis : les passionnés d’aventure qui seront aussi inspirés par la nostalgie.

Le retour du Land Cruiser marque un moment important pour Toyota. Cette nouvelle itération reste fidèle aux racines du Land Cruiser, offrant des prouesses hors route exceptionnelles dans un ensemble plus raffiné. Même si le grognement du V8 pourrait manquer à certains, le nouveau groupe motopropulseur hybride turbocompressé s’avère être un digne successeur, offrant une puissance et une efficacité impressionnantes.

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