Moscovici valide des « contributions exceptionnelles »

Moscovici valide des « contributions exceptionnelles »
Moscovici valide des « contributions exceptionnelles »

Pierre Moscovici est socialiste depuis maintenant quarante ans. Il a certes rendu sa carte de militant en 2020 lorsqu’il a été nommé premier président de la Cour des comptes, mais il accepte quand même de pouvoir « envisager des gestes exceptionnels pour les entreprises qui ont largement bénéficié des gestes fiscaux antérieurs ».

Invité de l’émission Dimanche en politique sur 3, le magistrat à la tête des Sages de la rue de Cambon a été interrogé à propos d’un article du journal Le monde publié dimanche, selon lequel le gouvernement envisageait de mettre en place un « contribution exceptionnelle » pour les grands groupes dans le budget 2025 afin de réduire le déficit public.

« Des contributions exceptionnelles sont nécessaires à la fois pour combler le déficit et pour financer la transition écologique, vitale face au réchauffement climatique. », a ajouté Pierre Moscovici, tout en insistant sur la nécessité de « économiser de l’argent d’abord ».

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La restauration de l’ISF n’est pas « pas forcément le bon signal »

Au lendemain de sa nomination à Matignon, interrogé au 20 Heures de France, Michel Barnier déclarait, peu ou prou, la même chose : « Je ne veux pas aggraver la double dette écologique et financière, il faut donc faire un effort collectif de maîtrise des dépenses, cela peut se faire notamment avec des prélèvements ciblés sur les plus riches, ou sur certaines grandes entreprises.

Relancé sur une éventuelle hausse de l’impôt sur les sociétés, le Premier ministre a immédiatement nuancé : “Je ne dis pas ça, mais je pense que les très grandes entreprises peuvent aussi contribuer à l’effort de relance national”il a insisté.

« La logique des mesures fiscales à prendre est la justice fiscale. Il faut éviter de taxer la France ouvrière, les classes moyennes, les classes populaires », a poursuivi, de son côté, Pierre Moscovici, opposé au rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), « pas nécessairement le bon signal à donner pour l’activité économique à court terme ».

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Un budget dévoilé le 9 octobre

L’augmentation de l’impôt sur les sociétés (IS) reste donc l’option la plus probable, selon l’économiste Éric Heyer. Pour ce faire, deux leviers sont possibles, souligne-t-il : soit augmenter le taux de l’impôt sur les sociétés, actuellement fixé à 25 % du chiffre d’affaires des entreprises, soit introduire une surtaxe d’impôt sur les sociétés.

« Quand le gouvernement augmente le taux de l’IS, il ne sait pas quand il le baissera, alors que la surtaxe est transitoire »explique le directeur du service Analyse et Prévision de l’OFCE. « Cette surtaxe peut soit s’appliquer à toutes les entreprises, soit cibler des entreprises d’une certaine taille ou d’un certain chiffre d’affaires »précise Éric Heyer.

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Le gouvernement de Michel Barnier devrait dévoiler son projet de budget pour 2025 le 9 octobre.

 
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