préavis de grève jusqu’au 15 mai sur fond de conditions de travail « dégradées »

préavis de grève jusqu’au 15 mai sur fond de conditions de travail « dégradées »
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LLes vacances de printemps approchent à grands pas. Et comme c’est souvent le cas dans de telles circonstances, la perspective de départs massifs en vacances alimente les tensions sociales dans les aéroports. En l’occurrence, c’est à Charleroi que l’incendie couve désormais, comme en témoigne le dépôt d’un préavis de grève, dans un front syndical commun, déjà en cours et qui durera jusqu’au 15 mai.

“Nous ne disons pas qu’il y aura une grève”, relativise Ivan Del Percio, président de la FGTB Métal du Hainaut. « Mais la direction est tellement sourde à nos exigences que nous n’avons d’autre choix que de faire pression. Des rencontres sont prévues, il n’est pas impossible qu’elles génèrent des avancées. »

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En l’état, les candidats au départ en sont donc réduits à croiser les doigts pour que le dialogue social, gravement dégradé selon les syndicats, soit rétabli au sein de l’aéroport qui emploie 650 salariés (auxquels s’ajoutent des centaines d’emplois indirects). « Les demandes portent sur les conditions de travail », poursuit notre interlocuteur. « Les gens qui travaillent dans cet aéroport savent qu’ils doivent être flexibles et travailler tôt le matin, le week-end ou les jours fériés. Mais force est de constater que depuis le contrat de travail signé en 2019, les choses ont bien changé. »

Les personnes qui travaillent dans cet aéroport savent qu’elles doivent être flexibles et travailler tôt le matin, le week-end ou pendant les vacances. Mais le fait est que depuis le contrat de travail signé en 2019, les choses ont encore beaucoup changé

Parmi ces changements, croissance continue des vols et des passagers, demande accrue de flexibilité et pression accrue de certains managers – une enquête interne serait en cours à ce sujet. De nombreuses catégories de personnel se plaindraient de cet environnement : du personnel de piste au personnel d’enregistrement en passant par les bagagistes et même les pompiers.

« L’absentéisme augmente, c’est un signe, et cela accroît encore la pression sur le personnel présent. Nous demandons donc à la direction d’accepter de repenser l’organisation du travail, par exemple en permettant de travailler davantage d’heures sur quelques jours au lieu de venir tous les jours. Il faut tenir compte du fait qu’il existe de nombreux métiers physiques et qu’il y a des travailleurs qui ont plus de 15 ans d’ancienneté. »

Quant à l’impression selon laquelle les délais de préavis ont tendance à s’allonger à l’approche des vacances, notre interlocuteur enfonce le clou. “En Belgique, avec la réforme des vacances scolaires, les pointes se font en quelque sorte toute l’année”, précise-t-il. « Sans compter que beaucoup de passagers viennent de pays voisins où les horaires sont différents. Nous venons d’arriver à une situation qui nécessite de forcer le dialogue pour parvenir à des solutions. »

Interrogée, la direction de l’aéroport n’a pas encore répondu à nos questions.

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