En 2023, 15 566 demandes de brevet ont été déposées auprès de l’INPI, soit une augmentation de 5,6 % par rapport à 2022. Une croissance tirée par les acteurs de la mobilité, qui ont déposé 46 % des demandes de brevet. Les autres déposants de brevets proviennent à 12 % du secteur de l’énergie, à 10 % du numérique et des télécoms, les 8 % restants provenant de la santé, de la cosmétique et de la chimie. Le trio de tête reflète cette surreprésentation : Stellantis (1 542 demandes), Safran (1 232) et Valeo (681).
Brevets liés à la transition énergétique et aux véhicules autonomes
Les brevets déposés par Stellantis portent notamment sur le développement de nouvelles chaînes de traction liées à la mobilité électrique et hydrogène, sur la connectivité et la mise à jour des logiciels embarqués, ou encore sur le déploiement d’aides à la conduite, détaillé dans un communiqué du constructeur, qui avait occupait déjà la tête du classement en 2019 et 2020.
De son côté, Safran précise avoir consacré « 75 % de ses dépenses de recherche et technologie autofinancées à l’efficacité environnementale ». Le travail d’innovation de Valeo s’est concentré sur les lidars de nouvelle génération, les systèmes de surveillance de l’habitacle et de l’attention du conducteur, ou encore les transmissions électriques haute tension.
Un candidat sur cinq issu de la recherche
Les organismes de recherche sont également bien représentés dans le classement, le CEA occupant la 4e place.e place avec 633 dépôts de brevets, et le CNRS au 7èmee avec 365. Parmi les autres déposants majeurs figurent L’Oréal, 5ème avec 570 dépôts de brevets, et le Groupe Renault, 6ème avec 534.
Deux entreprises de taille intermédiaire (ETI) figurent également dans le top 50 : le spécialiste de la production de matériaux semi-conducteurs Soitec occupe le 25e place, et Gaztranport et Technigaz (GTT), société d’ingénierie navale, le 26e.
Au sein du Top 25 actuel détenteur de brevets, Safran arrive en tête avec 16 457 brevets à fin 2023, suivi de Valeo (10 407) et Stellantis (9 903). Douze entreprises étrangères sont également représentées, dont l’entreprise américaine de technologie mobile Qualcomm Inc en 5e place et le chinois Huawei Technologies en 7e. Un signe, selon Pascal Faure, directeur général de l’INPI cité dans un communiqué, de « l’attractivité de notre marché pour les acteurs internationaux ».
Pour la première fois, l’INPI publie son classement basé sur les brevets déposés, afin de proposer une représentation plus précise de l’activité économique française. Un changement par rapport aux années précédentes, où le baromètre incluait les demandes provisoires et les demandes de certificats d’utilité ne donnant pas lieu à l’octroi de brevets d’invention.
