Le constructeur d’avions d’affaires Bombardier veut « moderniser » sa marque

Le constructeur d’avions d’affaires Bombardier veut « moderniser » sa marque
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Complètement transformée par rapport à ce qu’elle était il y a quatre ans, l’entreprise Bombardier souhaite désormais « moderniser » son image. Le constructeur d’avions d’affaires a présenté mercredi un nouveau logo à ses salariés, pour insuffler un nouveau souffle à sa marque. Un nouveau logo avec une silhouette effilée.

La marque Bombardier était auparavant sans symbole. Elle en a désormais un. Son nom : « Mach », comme l’unité de mesure de la vitesse du son. Un clin d’œil au modèle d’avion Global 8000, qui sortira l’année prochaine, et dont la vitesse flirte avec le mur du son.

« Dans notre conseil d’administration, nous avons un ancien cadre supérieur de Nike. Quand je lui ai montré le logo, il m’a dit : « Nous avions le swoosh, le tien, comment ça s’appelle ? », déclare Ève Laurier, vice-présidente des communications, du marketing et des affaires publiques chez Bombardier.

En entretien à Devoir Avant le dévoilement, celle qui a dirigé le projet de refonte de l’image de marque de Bombardier explique l’importance qui y est associée.

« Nous avons fait une transformation incroyable au cours des quatre dernières années et, lorsqu’on regardait les sondages, que ce soit au Québec ou au Canada, on voyait qu’il y avait encore beaucoup de confusion autour de la marque. Beaucoup de gens pensent que nous fabriquons encore des Ski-Doo », souligne-t-elle.

Toutefois, Bombardier a abandonné pendant un certain temps la production de motoneiges. Cette ancienne division a été vendue en 2003 pour devenir une entreprise distincte : Bombardier produits récréatifs.

Finalement, il est devenu très clair que l’héritage familial de notre marque fait partie de notre ADN. Nous l’avons donc cristallisé pour notre plus grand bonheur.

Un nom qui reste intact

Près de deux décennies plus tard, alourdie par des problèmes financiers, Bombardier élimine d’autres divisions. En 2020, l’entreprise a annoncé qu’elle allait céder définitivement sa division avions commerciaux – les célèbres C Series – en la cédant à Airbus, puis sa division ferroviaire, cédée à Alstom. Sa troisième division, celle des avions d’affaires, est restée intacte.

«On n’a jamais eu de problème de confiance à l’extérieur du Canada, mais ici, il y a eu tellement de changements ces dernières années qu’on s’est dit qu’il était vraiment temps de réaffirmer qui nous sommes et ce que nous faisons», résume M.moi Laurier.

Pour tourner définitivement la page, l’entreprise a même envisagé de changer de nom. « Pour être super transparent, toutes les options étaient sur la table », reconnaît le vice-président. « Mais au final, il est devenu très clair que l’héritage familial de notre marque fait partie de notre ADN. Alors, nous l’avons cristallisé pour notre plus grand bonheur », ajoute-t-elle.

La typographie du nom change tout de même. Les lettres brutes et emblématiques du nom de l’entreprise laissent place à des lettres plus fines, pour évoquer le luxe de la gamme de produits proposés. Le B majuscule, quant à lui, est mis en valeur pour souligner l’héritage familial du fondateur, Joseph-Armand Bombardier.

Un emblème québécois malmené

Mehran Ebrahimi, professeur au Département de gestion de l’UQAM et directeur de l’Observatoire de l’aéronautique et de l’aviation civile, salue le maintien du nom de l’entreprise. « Longtemps au Québec, Bombardier a été le symbole d’une certaine revanche des Canadiens français dans le domaine de la haute technologie. C’est un emblème de Québec inc. qui a cependant montré des signes de faiblesse ces dernières années », souligne le professeur.

« Les gens ont développé une relation amour-haine avec Bombardier. En 2017, des gens sont même descendus dans la rue pour contester l’augmentation de la rémunération des dirigeants, à une époque où Bombardier était en grande difficulté », ajoute l’expert.

Aujourd’hui, Bombardier commence à regagner les faveurs de l’opinion publique. Rapport le plus récent Réputation de la firme de sondage Léger, qui classe les entreprises selon leur notoriété auprès des Québécois, en témoigne. Sur 377 entreprises, Bombarder a été créée à 223e rang l’année dernière, lorsqu’elle « fréquentait les derniers rangs [du palmarès] il y a seulement quelques années », note Léger.

L’entreprise s’est également redressée financièrement, souligne M. Ebrahimi, qui met en avant la percée de l’entreprise dans le secteur de la défense, l’augmentation de ses services après-vente à l’étranger, ainsi que ses innovations dans le cadre du programme « Ecojet » pour réduire l’empreinte carbone. de ses jets.

Chapeau bas aux salariés

La transformation majeure des dernières années a été éprouvante pour les salariés, reconnaît Ève Laurier, dont l’arrivée dans l’entreprise en mai 2021 coïncide avec cette période. Cependant, depuis, l’engagement a décollé en trombe, dit-elle.

« Nos employés ont un grand attachement, une grande fierté à travailler pour Bombardier », exprime-t-elle. Le nouveau slogan de l’entreprise, « La rencontre du cœur et du savoir-faire », rend également hommage aux équipes de l’entreprise.

La société présentera jeudi ses résultats financiers du premier trimestre de l’exercice en cours et tiendra son assemblée générale des actionnaires.

Nombre d’employés de Bombardier

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