A Bousbecque, la papeterie Ahlström risque de fermer dans trois mois, 117 emplois sont menacés

A Bousbecque, la papeterie Ahlström risque de fermer dans trois mois, 117 emplois sont menacés
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A Bousbecque, l’usine emblématique Ahlström risque de fermer ses portes d’ici trois mois. Le 19 avril, la direction a annoncé à ses employés queil fermera le site nord si aucun acheteur ne se manifeste. Dans son communiqué, la direction précise qu’elle «centraliser la production de papier sulfurisé dans son usine de Saint-Séverin en France pour assurer la pérennité et la compétitivité de l’activité des papiers spéciaux

117 emplois sont menacés

Cette papeterie est installé à Bousbecque depuis 150 ans, les générations se sont succédées. L’annonce de la possible fermeture de l’usine est donc un choc pour les salariés et les habitants de la commune. Christophe Zopek connaît l’usine depuis qu’il est petit : « Je suis né à Bousbecque, mon grand-père, mon père travaillait ici, mon frère travaille ici. Dans la famille, nous connaissions tous la papeterie. Il est salarié depuis 11 ans, a gravi les échelons et deviendra bientôt chef d’équipe : « Nous avons toujours eu des perspectives d’évolution de carrière, je me voyais terminer ma carrière ici. Après cela, nous avons peu de chance d’être repris ou même d’être repris.

Dernièrement, le carnet de commandes avait du mal à se remplir mais les salariés n’imaginaient pas que la sentence tomberait si soudainement. José Manuel Perez est délégué syndical CFDT et salarié depuis 40 ans : «C’est une gifle, on s’attendait à davantage d’une restructuration. La principale production que nous faisons ici est le papier sulfurisé. Nous avons fait les journaux Subway. Tout a été délocalisé dans l’usine en Charente. Cela fait un an et demi qu’on est au chômage partiel, ça ne pouvait pas durer comme ça.»

Une première réunion de négociation prévue le 6 mai

Dans la salle de réunion où les salariés se sont réunis ce jour-là, personne ne croit en un acheteur potentielpas même José Manuel Perez : «On ne va pas se cacher qu’il n’y aura pas d’acheteurs. La seule chose qui pourrait arriver, c’est que l’entreprise d’à côté souhaite s’agrandir avec le terrain mais qu’elle ne prenne pas en charge la masse salariale. Nous allons plutôt vers un plan social que nous essaierons de négocier au mieux pour accompagner les salariés vers leur sortie.

La probable fermeture de cette usine inquiète forcément les habitants de Bousbecque, et les élus locaux, Martial Destailleur est député à l’économie locale à Bousbecque : « C’estun papet comme on dit à la maison. 70% des employés sont de Bousbecque,L’usine fait partie des murs*. Quand nous l’avons découvert, cela a été un coup dur. Le Maire a pris contact avec le département, la région et le Ministre. Nous n’allons pas les laisser tomber, nous allons tout faire pour les aider, à notre échelle. »* Suite à l’annonce de la fermeture, la direction a pris la décision de fermer le site du 19 avril au 7 mai prochain. les salaires sont intégralement versés sur cette période. En attendant la première réunion de négociation du 6 mai, la plupart des salariés ont décidé de se retrouver chaque jour dans leur papeterie.

 
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