Dirigeables cargo | Un client québécois en vue pour Flying Whales

Dirigeables cargo | Un client québécois en vue pour Flying Whales
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Le projet de dirigeable cargo piloté par Flying Whales ne laisse personne indifférent. Son premier client potentiel au Québec, les Chantiers Chibougamau, a également été surpris par les ambitions du constructeur français. Sa curiosité pourrait cependant lui permettre d’acheminer par voie aérienne des dizaines de tonnes de produits forestiers d’ici quatre ans.


Publié à 1h05

Mis à jour à 8h00

Si les deux sociétés ont officialisé un partenariat lundi, elles collaborent déjà depuis plusieurs années. C’est le fruit du hasard qui a rapproché les deux entreprises, affirme le directeur général du développement corporatif des Chantiers Chibougamau, Frédéric Verreault.

«En 2021, il y a eu une nouvelle salve d’annonces concernant les baleines volantes au Québec», raconte-t-il. Je ne sais pas quel café j’ai pris, mais je me suis dit « peut-être que ça vaut le coup de regarder (rires) ». »

C’est par l’intermédiaire d’Investissement Québec (IQ) que le spécialiste québécois des produits du bois et de la pâte kraft – utilisée notamment dans la fabrication de produits hygiéniques et d’emballages en carton – a contacté le fabricant et exploitant du dirigeable.

L’équipe du bras financier de l’État québécois, qui avait collaboré avec les Chantiers Chibougamau pour relancer l’usine de Lebel-sur-Quévillon, avait également travaillé sur l’investissement québécois (75 millions) dans Flying Whales.

« J’ai contacté ces équipes en leur disant que j’aimerais avoir plus d’informations sur Flying Whales. C’est ainsi que nous avons été mis en contact avec eux, résume M. Verreault. Des discussions ont eu lieu en 2021 pour définir un cadre de collaboration. Une série de feux verts se sont allumés. »

Loin du premier vol

Une modélisation des distances entre les points de récolte et le complexe de sciage de l’entreprise familiale située à Chibougamau a déjà été réalisée. Le même scénario doit être répété avec les autres usines de l’entreprise pour déterminer s’il est réaliste d’envisager l’utilisation de dirigeables cargo.

M. Verreault espère avoir des réponses d’ici 12 mois pour savoir s’il est possible d’intégrer progressivement le transport aérien à compter de 2028. Il est encore trop tôt pour avoir une idée du nombre d’avions qui pourraient être déployés pour répondre aux besoins de Chantiers Chibougamau.

L’accord crée un espace de confiance. Nous ouvrons nos livres, nous donnons accès à de nombreuses informations financières pour conclure s’il existe des domaines de compétitivité. La capacité de chargement des dirigeables (60 tonnes) est d’environ deux camions de bois tels qu’ils circulent actuellement sur les routes du Québec.

Frédéric Verreault, directeur général du développement corporatif des Chantiers Chibougamau

Basée en France, Flying Whales vise à créer des dirigeables cargo permettant de transporter des charges surdimensionnées – pales d’éoliennes, turbines hydrauliques, équipements miniers, etc. – pouvant atteindre jusqu’à 60 tonnes dans des endroits inaccessibles, comme le Grand Nord québécois. L’avion sera d’abord équipé d’une propulsion hybride, puis entièrement électrique.

« Il n’y a pas de baguette magique pour décarboner notre chaîne d’approvisionnement », affirme M. Verreault. Cela signifie réfléchir à plusieurs options. Si nous pouvons transporter par voie aérienne entre 5 et 10 % des matières que nous recyclons, nous aurons besoin de moins de camions et de chemins forestiers. »

Décision d’été

En parallèle des travaux réalisés avec les Chantiers Chibougamau, la filiale québécoise du fabricant français doit être en mesure de livrer des appareils. Nous visons 2027, une fois inaugurée l’usine de fabrication, qui comprendra deux gigantesques hangars.

«Nous évaluons Sherbrooke, Trois-Rivières et Drummondville», souligne le directeur général de Flying Whales et président de la filiale québécoise Vincent Guibout. « Il y a encore quelques études à faire. Le choix du site est encore prévu pour l’été. »

Les clients de Flying Whales ne deviennent pas nécessairement propriétaires du dirigeable cargo. Ils paient pour le service – également proposé par l’entreprise. Après un premier investissement en 2019, le gouvernement Legault a réinjecté 55 millions, en juin 2022, dans le capital social de l’entreprise française et celui de sa filiale québécoise.

Le Flying Whales LCA60T en bref

Longueur : 200 mètres

Diamètre : 50 mètres

Plafond de vol : 3 000 mètres (10 000 pieds)

Charge utile : 60 tonnes

Vitesse maximale : 100 km/h (54 nœuds)

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