Raffaele Fitto, l’espoir italien pour un portefeuille en or à la Commission – Mon Blog

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Le ministre italien des Affaires européennes Raffaele Fitto. Photo prise lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre italien Giorgia Meloni et le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Rome le 24 juin 2024. (Tiziana FABI)

L'Italie souhaite que son ministre chevronné Raffaele Fitto accède à un poste important au sein de l'UE, une nomination qui pourrait apaiser les relations entre Bruxelles et le gouvernement d'extrême droite au pouvoir à Rome.

Actuellement ministre des Affaires européennes dans le gouvernement de Giorgia Meloni, M. Fitto convoite le poste de vice-président chargé de l'Economie au sein de la nouvelle Commission européenne, qui sera dévoilée par Ursula von der Leyen la semaine prochaine.

La nomination potentielle à un poste aussi important d'un membre du parti post-fasciste Fratelli d'Italia (FDI) de Mme Meloni a suscité des inquiétudes, l'eurodéputée centriste française Valérie Hayer la qualifiant d'« intenable ».

Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, connu pour ses conflits répétés avec Bruxelles, a pour sa part apporté son soutien à M. Fitto le 6 septembre, le décrivant comme un « homme excellent ».

Considéré comme l'un des membres les plus modérés du gouvernement et doté d'une vaste expérience européenne, Raffaele Fitto, 55 ans, est actuellement chargé de superviser le déblocage et la gestion des fonds du plan de relance européen, dont l'Italie est le premier bénéficiaire avec 200 milliards d'euros.

Ami proche de longue date de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, M. Fitto est perçu comme centriste, ce qui fait de lui un partenaire plus acceptable pour Bruxelles.

Ancienne étoile montante de Forza Italia (FI), le parti conservateur fondé par Silvio Berlusconi qu'il a quitté en 2015 pour rejoindre FDI en 2019, M. Fitto a la politique dans le sang.

À 31 ans, il devient le plus jeune président régional de l'histoire italienne après son élection en 2000 à la tête des Pouilles, le talon de la Botte, un poste déjà occupé par son père.

M. Fitto est un habitué des rouages ​​de Bruxelles, qu'il fréquente depuis sa première élection au Parlement européen (PE) en 1999.

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En 2006, il est élu député dans les rangs de FI, mais démissionne en 2014 après son élection au Parlement européen pour se consacrer principalement à son activité européenne.

– Meloni « affaibli » à Bruxelles –

À Strasbourg, après avoir rejoint les rangs de Fratelli d'Italia, il a été coprésident du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) de 2019 à 2022.

“Il est bien connu à Bruxelles, modéré, constructif et, à bien des égards, le choix évident” pour l'Italie, explique à l'AFP Luigi Scazzieri, chercheur au Centre pour la réforme européenne (CER). “Il ne risque pas de créer de problèmes. Le problème est d'obtenir un portefeuille de haut niveau ou un poste de vice-président”.

« Certains suggèrent qu'il pourrait obtenir les deux, ce qui agacerait certainement les Verts et les socialistes, puisque Mme Meloni n'a même pas voté pour von der Leyen comme présidente de la Commission », a déclaré l'expert.

En juillet, Mme Meloni a refusé de soutenir Mme von der Leyen pour un second mandat, affirmant qu'elle avait été exclue du processus de décision concernant sa reconduction.

Les élections européennes de juin ont vu une nette poussée des partis d'extrême droite à travers l'Union, mais les tentatives de Giorgia Meloni de les rassembler dans une coalition capable de faire pencher la balance au PE ont échoué.

Mme Meloni est « considérablement affaiblie » à Bruxelles, mais Mme von der Leyen « ferait mieux de tendre la main », estime Arturo Varvelli, membre du Conseil européen des relations étrangères (ECFR).

Malgré sa rhétorique nationaliste et populiste, Mme Meloni poursuit une politique étrangère pragmatique, soutenant l’Ukraine contre les forces russes et retirant l’Italie d’un accord d’investissement controversé avec la Chine.

Rome a également besoin de l'aide de l'UE pour s'attaquer à des problèmes tels que l'immigration illégale, une priorité pour Meloni, a déclaré Varvelli.

« Il serait contreproductif pour Mme von der Leyen d’adopter une attitude punitive (…) Cela ne ferait que pousser l’Italie plus à droite et l’éloigner de la coopération avec Bruxelles », juge-t-il.

Le 7 septembre, Meloni a balayé les inquiétudes selon lesquelles l’Italie pourrait être punie par un poste de bas niveau à la Commission, affirmant qu’elle restait « optimiste ».

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