Côte d’Ivoire : l’économie numérique pourrait générer plus de 3 000 milliards de francs CFA d’ici 2025 (étude)

Côte d’Ivoire : l’économie numérique pourrait générer plus de 3 000 milliards de francs CFA d’ici 2025 (étude)
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La 4ème édition de la Semaine Africaine du Numérique, rendez-vous majeur de l’industrie numérique en Côte d’Ivoire, s’est ouverte ce lundi 22 avril 2024, sur l’Ile Boulay, à l’ouest d’Abidjan, autour du thème « 4e Révolution industrielle : des promesses pour l’Afrique ».

A l’ouverture de ce forum qui se déroule du 22 au 24 avril 2024, Pierre Aimé, responsable des opérations pays à la Société Financière Internationale (SFI) en Côte d’Ivoire, a soutenu que l’économie numérique s’impose comme un vecteur de l’émergence de toutes les couches socioprofessionnelles du pays.

Une étude de la SFI et de Google, dira-t-il, révèle que « l’économie numérique pourrait rapporter près de 5,5 milliards de dollars (3 386 milliards de francs CFA) à l’économie de la Côte d’Ivoire en 2025 et ce chiffre pourrait quadrupler d’ici 2050 et atteindre près de 10 % du PIB.

Pour Pierre Aimé, « le potentiel est donc énorme et dans ce contexte, le défi auquel est confrontée (la Côte d’Ivoire) est de tirer le meilleur parti de ces avancées et d’en faire un véritable instrument d’inclusion et d’accélération du progrès économique.

L’étude constate l’existence d’un cadre réglementaire dans le pays, globalement conforme aux standards mondiaux, même si des améliorations peuvent être apportées, notamment du point de vue de la concurrence et du coût de l’Internet haut débit, a-t-il souligné. -il observe.

Aujourd’hui, un grand nombre de personnes utilisent Internet pour effectuer des transactions commerciales, des démarches administratives, que ce soit pour payer des factures, des études, faire des affaires en ligne, envoyer, recevoir de l’argent ou encore pour déclarer ses impôts, a-t-il énuméré.

En matière d’inclusion, le numérique permet de mieux prendre en compte les plus défavorisés. En Côte d’Ivoire, 225 000 ménages ont reçu des allocations d’aide grâce au paiement mobile, un projet financé par la Banque mondiale.

Une deuxième phase de ce projet prévoit d’atteindre 300 000 bénéficiaires supplémentaires, a rapporté M. Pierre Aimé, responsable des opérations pays d’IFC en Côte d’Ivoire, pour qui le numérique permet un gain de temps record.

Il a ensuite relevé que dans une publication récente intitulée « Le secteur numérique, vecteur d’une économie émergente », la Banque mondiale indexe ces défis qui s’articulent autour de cinq piliers : les infrastructures, les plateformes, les services financiers, l’entrepreneuriat et les compétences numériques.

Les statistiques indiquent également « une croissance rapide du secteur (numérique en Côte d’Ivoire) avec plus de 306 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires cumulé par le secteur, 41% d’internautes, près de 3 000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects.

Avec trois opérateurs de téléphonie mobile dans le pays et plusieurs fournisseurs d’accès Internet, on voit de plus en plus d’entreprises proposer des services d’hébergement, de stockage de données, de production de données de caractères individuels, de cybersécurité et de développement de logiciels avancés.

Le 4e La révolution industrielle, selon Lamine Koné, représentant du président de la Cgeci (patronat ivoirien), désigne une nouvelle génération d’usines connectées, robotisées et intelligentes dans lesquelles salariés, machines et produits sont liés à travers un système technologique.

Pour lui, il s’agit d’une « réelle opportunité pour l’industrie ivoirienne et africaine », car l’industrie 4.0, 4ème révolution industrielle, présente un avantage compétitif, une productivité plus efficace et compétitive pour les entreprises du continent.

L’Industrie 4.0 est aujourd’hui devenue un moteur essentiel de la croissance économique mondiale avec l’essor de technologies telles que l’intelligence artificielle, les objets et machines connectés, qui contribuent à façonner les activités de manière durable.

Le 4e La révolution industrielle est évidente dans l’éducation, les services financiers, les soins de santé, l’agriculture et les chaînes d’approvisionnement. Ces technologies améliorent la connectivité et l’efficacité dans tous les domaines de l’entreprise.

Le directeur général de la transition numérique et de la numérisation, Olivier Avoa, représentant le ministre de la transition numérique et de la numérisation, a reconnu que des investissements sont nécessaires dans les infrastructures et la définition d’un cadre législatif.

Les industries africaines restent cependant les moins productives du monde. Selon le rapport « Industrialiser l’Afrique » de la Banque africaine de développement, le continent se situe à l’extrémité inférieure de la chaîne de valeur mondiale avec une part manufacturière d’environ 1,9 %.

Le directeur général de l’Industrie, Emmanuel Tra Bi, a insisté sur la capacité des entreprises à accroître leur productivité et leur rentabilité, facteur lié aux spécificités des technologies utilisées pour fonctionner. Dans ce contexte, l’Industrie 4.0 devrait permettre aux unités de production de « rattraper leur retard sur l’industrialisation ».

Ce forum, qui rassemble chaque année 2 000 participants, est organisé conjointement par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), l’Union nationale des entreprises de télécommunications (Unetel), le Groupement des opérateurs du secteur des TIC (Gotic) et le Club des Directeurs des Systèmes d’Information (DSI).

À PAPA

 
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