la commission scolaire English-Montréal obtient un sursis devant la Cour supérieure

la commission scolaire English-Montréal obtient un sursis devant la Cour supérieure
Descriptive text here

Un sursis obtenu vendredi permettra aux commissions scolaires anglophones de s’exonérer temporairement de l’obligation de communiquer en français avec les institutions de leur communauté. Mais dans le même temps, le juge émet des doutes sur leurs chances de contester les autres éléments de la nouvelle loi 101.

La Commission scolaire English-Montréal (CSEM) a obtenu une victoire partielle et temporaire dans sa contestation de la réforme de la loi 101.

Vendredi dernier, la juge Suzanne Courchesne de la Cour supérieure lui a accordé la suspension de plusieurs nouveaux articles de la Charte de la langue française.

Le sursis s’applique également aux sept autres commissions scolaires anglophones et à l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec, qui s’est jointe à la CSEM dans son défi.

Ainsi, en attendant un jugement sur le fond, ces institutions ne seront pas obligées d’utiliser « uniquement » le français dans leurs communications avec d’autres gouvernements et personnes morales, ni de rédiger leurs contrats dans la langue de Molière.

La loi s’appliquera toutefois si le partenaire ou l’entrepreneur l’exige.

Ces mesures ont été adoptées en 2002, mais n’ont jamais été mises en œuvre jusqu’à l’adoption du projet de loi 96 par le gouvernement caquiste.

« Évidemment, l’interdiction du CSA [NDLR: commissions scolaires anglophones] Utiliser l’anglais dans leurs communications écrites, contrats et services avec des partenaires de la communauté linguistique minoritaire, dans la majorité des situations, leur cause un préjudice grave et irréparable », a écrit le juge pour justifier la suspension.

« Il s’agit d’une victoire importante dont la CSEM peut être fière », a déclaré le président de la commission scolaire, Joe Ortona.

Éléments contestés

Le juge Courchesne a toutefois refusé d’accorder un sursis sur les autres éléments contestés par le CSEM.

Comme l’écrivait récemment notre Bureau parlementaire, la Cour souligne que le projet de loi 96 n’a en rien modifié l’obligation de communiquer avec le gouvernement dans la langue d’Emmanuel Macron ni de donner la prédominance au français dans l’affichage. .

Dans cette affaire, le CSEM conteste donc les acquis historiques de la loi 101. « Ces dispositions n’ont été en aucune manière modifiées par la loi et sont applicables aux CSA dans leur version actuelle depuis plusieurs décennies », écrit le juge.

Comme en 1984

Quant aux communications internes, English-Montréal a affirmé devant les tribunaux et dans les médias que l’Office québécois de la langue française impose désormais une interprétation beaucoup plus restrictive, ce qui l’obligerait à traduire la plupart de ses documents en français.

Auparavant, une large exception était accordée aux établissements d’enseignement sous prétexte qu’ils étaient des « communications éducatives ».

Selon la CSEM, l’OQLF exclurait désormais de cette exemption les communications administratives, ce qui obligerait ses employés à communiquer par écrit en français et en anglais.

Mais le juge n’a pas adhéré à cette version des faits. « La Cour ne voit dans les preuves présentées par aucune des parties un changement radical ou une interprétation plus restrictive du terme « pédagogique » par l’organisme chargé de veiller au respect de la Charte », écrit-elle.

« L’obligation relative aux communications internes est pour l’essentiel la même depuis 1984 », ajoute le juge.

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Le groupe Casino, en proie à de graves difficultés financières, a vendu 121 magasins à Auchan, Les Mousquetaires et Carrefour