Budget ne cible pas les propriétaires de plex de la classe moyenne, assure Freeland

Budget ne cible pas les propriétaires de plex de la classe moyenne, assure Freeland
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(Montréal) Face aux inquiétudes de certains propriétaires de plex, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, affirme que la hausse de l’impôt sur les gains en capital proposée par le budget fédéral ne toucherait que les mieux nantis.


Publié à 15h32

Mis à jour à 16h14

Stéphane Rolland

La Presse Canadienne

Le budget fédéral propose que le taux d’inclusion des gains en capital augmente de 50 % à 66 % à partir du seuil de 250 000 $, à compter du 25 juin. Le Québec emboîtera également le pas au niveau fédéral.

Plusieurs médias canadiens ont fait état des critiques des propriétaires de plex, qui s’estiment injustement touchés par cette mesure qui cible les plus aisés.

Mmoi Freeland soutient que plusieurs termes de la mesure fiscale protègent les propriétaires de la classe moyenne. Elle a mentionné, en conférence de presse à Montréal lundi pour promouvoir son budget, que le gain en capital sur la résidence principale n’est pas touché.

Autrement dit, le propriétaire occupant d’un plex ne paierait pas d’impôt sur la proportion du gain en capital lié à sa résidence, seulement sur les gains liés à l’espace qu’il loue.

Elle souligne que l’imposition de la première tranche annuelle des gains en capital de 250 000 $ demeure inchangée. Cela signifie également qu’un couple propriétaire ne serait pas touché pour les premiers 500 000 $ du gain en capital, précise-t-elle.

« Pour nous, il était très important de cibler ce changement, non pas sur la classe moyenne, mais surtout sur les plus aisés », insiste-t-elle.

L’augmentation des plus-values ​​a été critiquée par le monde des affaires. Vendredi dernier, le président-directeur général de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, disait craindre que cette mesure décourage les investissements, en rendant le Canada moins compétitif par rapport aux États-Unis.

De son côté, Mmoi Freeland juge que la hausse des impôts est nécessaire pour financer de nouveaux programmes fédéraux, notamment pour favoriser l’accessibilité au logement. « Pour financer ces investissements dans la classe moyenne, incluant les jeunes Canadiens, nous demanderons aux plus aisés de contribuer un peu plus pour permettre ces investissements si nécessaires maintenant. »

La mesure toucherait un nombre relativement restreint de personnes, selon le ministère des Finances. Seulement 40 000 Canadiens ont déclaré des gains en capital de plus de 250 000 $ par année. Cela représenterait 0,13 % des contribuables, soit 13 % du fameux 1 %.

Mmoi Freeland était à Montréal lundi pour promouvoir le budget fédéral dévoilé la semaine dernière. En marge d’une visite des locaux du producteur de champignons montréalais Lab. Grenouille rouge, elle a avancé l’aide de 60 millions sur cinq ans à l’organisme Futurpreneur Canada, prévue dans le budget.

Critiques des provinces

Le budget fédéral a également été critiqué par les provinces parce qu’il empiète sur leurs compétences.

Les premiers ministres provinciaux ont écrit au premier ministre Justin Trudeau, dans une lettre publiée vendredi, pour lui demander de « s’abstenir d’empiéter » sur leurs domaines de compétence.

Interrogé sur le sujet lundi, Mmoi Freeland a déclaré qu’elle espérait trouver un terrain d’entente avec les provinces. “Je suis convaincue qu’au final, nous trouverons des solutions gagnant-gagnant”, assure-t-elle.

Elle a donné l’exemple du programme national de garderies alors que le réseau des centres de la petite enfance (CPE) existait déjà au Québec. « Pour cette raison, nous avons eu une conversation avec Québec et nous avons décidé d’envoyer l’argent directement à la province de Québec pour construire plus de places dans les garderies. »

Lorsque l’entente a été dévoilée en 2021, les premiers ministres du Canada, Justin Trudeau, et du Québec, François Legault, parlaient d’une entente de 6 milliards sur cinq ans pour créer « des dizaines de milliers de places ».

 
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