TTout commence en 1672 avec la mort d'un officier de cavalerie. Aventurier couvert de dettes, Jean-Baptiste Godin de Sainte-Croix laisse derrière lui un coffret rempli de secrets macabres. Lors de l'inventaire qui suit sa mort, neuf lettres de sa maîtresse, la marquise de Brinvilliers, sont découvertes, ainsi que des fioles contenant des poisons mortels. Les lettres révèlent des confessions terrifiantes : la marquise avoue avoir empoisonné son père et ses deux frères afin de s'approprier leur héritage.
Sentant le danger, la marquise s'enfuit à Londres, puis à Liège où elle est finalement arrêtée en 1676 par le lieutenant François Desgrez, déguisé en prêtre. Une fois emprisonnée, Brinvilliers – comme on la surnomme – est soumise au supplice de l'eau, une pratique répandue à l'époque qui consiste à étouffer en simulant des noyades successives. Sous ce supplice, la prisonnière avoue tout.
Son procès révèle une personnalité troublée, avec des aveux de meurtres, d'avortements et une enfance brisée. Condamnée à mort, la marquise de Brinvilliers est conduite en Grève le 17 juillet 1676 pour être décapitée à coups d'épée. Son corps est aussitôt brûlé sur un bûcher et ses cendres dispersées au vent.
Des membres de la haute noblesse impliqués
L'histoire attire l'attention de Louis XIV et de ses conseillers. L'affaire ne fait que commencer. Car les révélations de la marquise de Brinvilliers ouvrent la porte à une enquête plus vaste. La police, dirigée par […] En savoir plus
