un accord signé entre Enedis et Norma, Normandie Musiques Actuelles pour décarboner les festivals

un accord signé entre Enedis et Norma, Normandie Musiques Actuelles pour décarboner les festivals
Descriptive text here

Les festivals de musiques actuelles sont souvent le premier contact des adolescents avec la culture. Par ailleurs, des festivals sont proposés dans toute la Normandie, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. De quoi en profiter pour donner l’exemple en pleine urgence climatique, ont indiqué les signataires de l’accord qui vient d’être signé ce lundi 19 février 2024 à Caen, entre Enedis et Norma, l’association Normandie Musiques Actuelles avec la soutien de l’État et de la Région Normandie.

Signature de la convention avec Norma, la Drac et la Région dans les locaux d’Enedis à Caen (Charles Desservy, Sébastien Courtin, Matthieu Cattoni, Patrick Gomont et Sandrine Mandeville). © Radio-
Carole LOUIS

En Normandie, 41 festivals sont membres de l’association Norma. Des festivals qui utilisent encore aujourd’hui des générateurs pour faire entendre les artistes invités, mais aussi pour assurer l’éclairage des scènes, ou encore le fonctionnement des restaurants et autres buvettes. Appareils alimentés par des turbines à gaz ou de gros moteurs diesel utilisant tous les carburants. Les plus courants sont l’essence, le diesel ou le fioul lourd. Des solutions non seulement polluantes mais aussi bruyantes.

Réduire durablement l’empreinte carbone

« Enedis, partenaire des Jeux Olympiques de Paris 2024, s’engage dans la réduction des gaz à effet de serre. En 2050, l’électricité représentera plus de 55% de l’énergie consommée en France», explique Sébastien Courtin, le directeur territorial d’Enedis en Normandie. Et ajoute : «lors de la dernière Armada à Rouen, nous avons pu mesurer les effets du raccordement de 90 % des bateaux au réseau électrique, ce qui a permis une réduction de plusieurs dizaines de tonnes d’émissions de CO2.

Festival d’art sonore à Briouze (Orne) © Maxppp
Martin Roche

Nous devons nous désintoxiquer des combustibles fossiles

Une course à la décarbonation qui est également défendue par les acteurs culturels, la Direction régionale des affaires culturelles comme Norma, l’association Normandie Musiques Actuelles qui estiment qu’il est temps pour le monde culturel de donner concrètement l’exemple en réduisant son empreinte carbone. Bien entendu, le coût du raccordement au réseau électrique dépend de la situation et de l’ampleur du festival, en ville ou à la campagne, sur plusieurs dizaines d’hectares ou sur des surfaces plus petites. Mais si l’on en croit Lucas Blaya, directeur de Norma, «il faut en moyenne moins de 20 000 € pour créer les espaces de connexion au réseau. Dans l’Orne par exemple, un petit festival dépense entre 5 000 et 7 000 € chaque année pour amener sur son site des groupes électrogènes, des camions et des grues pour les transporter et les installer. Des unités qui fonctionnent 24 heures sur 24 pendant trois ou quatre jours pour faire fonctionner les réfrigérateurs en utilisant des milliers de litres de diesel..

Se connecter au réseau, c’est moins de pollution, moins d’émissions de CO2, moins de bruit, plus de confort pour les équipes techniques et une baisse des coûts.» ajoute Sébastien Courtin, directeur territorial d’Enedis en Normandie.

La Normandie, engagée aux côtés de Norma, veut aller plus loin. “La décarbonation est un sujet important pour la Normandie» explique le vice-président à la Culture et au Patrimoine, membre du conseil d’administration de Norma Patrick Gomont. “Nous travaillons avec les acteurs culturels sur un plan de mobilité qui permettrait de mener à bien ces travaux de remplacement des groupes électrogènes par des raccordements au réseau électrique. Un projet plus complexe car les acteurs sont multiples, notamment en matière de transports. « . Des questionnaires ont été envoyés aux gestionnaires et organisateurs de festivals en Normandie afin de recueillir des données sur leurs usages, leurs besoins et les inciter à participer à cette démarche de décarbonation. Les premiers retours sont attendus début avril 2024.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Trop de parents commettent cette erreur sur leur déclaration de revenus et risquent un contrôle fiscal
NEXT se justifie le cabinet de la ministre Valérie De Bue, « cela se fait beaucoup en Flandre »