La Ville prend des mesures pour régulariser la situation tendue des taxis à Port-Cartier

La Ville prend des mesures pour régulariser la situation tendue des taxis à Port-Cartier
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La Ville de Port-Cartier gère le dossier des taxis en clarifiant les règles du jeu.

La Ville de Port-Cartier clarifie la réglementation municipale concernant l’exploitation d’un service de taxi indépendant. Le chauffeur qui propose un service jugé déloyal par Radio Taxi PC a reçu une invitation à s’installer afin de respecter le règlement de zonage. Il recevra une contravention s’il opère illégalement.

En entrevue, le maire Alain Thibault explique que l’enjeu est pris au sérieux par la Ville. Le Service de l’Urbanisme a agi avec prudence, en respectant les démarches légales, après avoir été informé de la situation. Pour être légal, un chauffeur de taxi doit avoir une adresse dans une zone commerciale ou arborer la bannière UBER.

Le conducteur qui circule illégalement à Port-Cartier a reçu une lettre d’explication en mars. Le conseil municipal a été invité en séance publique le 8 avril pour intervenir. Selon le maire, les gens de Radio Taxi PC ont été informés mardi des démarches par le service de l’urbanisme.

Ça dégénère

Alain Thibault déplore un comportement excessif dans ce dossier. Le PDG de la Ville est presque victime d’intimidation, affirme le maire de Port-Cartier.

Entrevue avec Alain Thibault, maire de Port-Cartier

De son côté, le propriétaire de trois voitures associées à Radio Taxi Port-Cartier, Martin Audet a expliqué à macotenord.com que l’entreprise n’est plus rentable depuis l’arrivée en février d’une personne qui monopolise le marché « avec des pratiques déloyales ». L’entreprise Radio Taxi offre des services de sécurité de qualité à la population de Port-Cartier depuis 1977, explique-t-il.

M. Audet a remis au maire une chemise « Radio Taxi Port-Cartier existe ». Il a réagi à l’entretien du maire en justifiant ses actes par le désir de survie de son organisation. Il nie toute forme de harcèlement. «L’émotion monte un peu, car cela fait plusieurs jours qu’on espère une application de la loi», raconte Martin Audet.

Appel au calme

« Nous défendons notre juste cause ! La rentabilité d’une entreprise souffre de cette situation. Le taxi fournit un service essentiel qui doit être offert avec compétence. On sauve parfois des vies », nous dit-il avec de nombreux exemples à l’appui.

Le maire de Port-Cartier appelle au calme. « La Ville fait tout pour régler ce litige. Nous avons maintenant effectué le travail juridique au niveau réglementaire. Désormais, le processus établi suit son chemin. »

Le Service de l’Inspection routière du Québec de la Société de l’Assurance Automobile du Québec confirme avoir reçu des signalements concernant des anomalies dans les services de taxi et que des vérifications sont en cours.

Pelletage dans les cours municipales

«Le gouvernement nous a trompés sur ce dossier, comme sur d’autres, dans notre cour», déplore le maire Alain Thibault. Cela nous coûte des frais et nous devons investir du temps. Ce n’est pas agréable pour nos employés municipaux. »

Avec la déréglementation de l’industrie du taxi au Québec en 2019 pour s’adapter à la réalité d’Uber, les villes ont hérité de la gestion de la cohabitation des taxis et des services indépendants. Cela crée des situations conflictuelles.

«À Port-Cartier, ça tourne à la merde et ce n’est pas ce qu’on veut», déplore le maire Thibault.

 
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