Un habitant d’Orbe a été confronté à une situation des plus absurdes alors qu’il était au chômage. Licencié à la fin de l’année dernière pour raisons économiques, Nicolas Grossenbacher, 43 ans, a retrouvé un emploi en mars à Lausanne. Son nouveau patron, le vendeur de vélos Aureus Drive, ne pouvait dans un premier temps l’embaucher qu’à temps partiel, mais lui a promis un emploi à 100 % à la fin de l’année. «C’est le métier de mes rêves», assure le Vaudois au téléphone.
Il a donc annoncé la bonne nouvelle à l’ORP et a demandé si dans ce cas il recevrait une indemnisation de la caisse de chômage. Son salaire net à 50% est d’environ 2’500 francs. Une rémunération inférieure de quelques centaines de francs aux allocations chômage mensuelles nettes versées jusque-là. A priori, tout va bien, lui a-t-on répondu à l’ORP. Mais lorsqu’il reçoit sa première déclaration, il s’étouffe : pas un centime ne lui sera versé en compensation.
Il ne s’agit pas d’une erreur, répond la caisse de chômage, mais d’une application des règles (lire ci-dessous). Nicolas explique que ces quelques centaines de francs lui sont indispensables pour joindre les deux bouts, mais rien n’y fait. Selon lui, le responsable de la caisse de chômage lui aurait même dit que la seule solution pour vivre décemment était de se faire licencier afin de récupérer l’intégralité de ses allocations de chômage. Son conseiller ORP, qui lui assure n’avoir jamais été confronté à une telle situation, tente de l’aider, mais se heurte à son tour à l’intransigeance des lois suisses.
Heureusement pour Nicolas, l’histoire se termine bien. Son employeur s’est mis en quatre pour augmenter son temps de travail à 70 % à partir de juin. Mais toutes ces tracasseries administratives laissent un goût amer. “C’est scandaleux! J’ai trouvé du travail en quatre mois et c’est le chômage qui m’a mis dans une situation précaire. Ils doivent nous aider à trouver du travail et non empêcher les gens de travailler !
